Quarante-huit personnes ont été interpellées en France cet été, marqué par un record de surfaces brûlées, notamment dans le sud-ouest du pays, selon un bilan provisoire de la gendarmerie dévoilé vendredi.
Douze ont déjà été condamnées : la plus lourde peine –deux ans de prison– a été prononcée contre un jeune homme interpellé en août et reconnu coupable d’une série d’incendies en Gironde.
Certaines, mineures, ont écopé de mesures éducatives, comme ces deux adolescents dont les pétards d’artifice avaient déclenché un incendie brûlant 5 hectares en Bretagne (nord-ouest) début août.
« On a des profils très variés, des jeunes, des mineurs, des retraités, tous les milieux sociaux sont représentés avec une majorité d’hommes », a expliqué à l’AFP la lieutenante-colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale.Certains ont « un profil psychologique plus faible, parfois des troubles mentaux », ajoute-t-elle.
30 % d’incendies volontaires
Les expertises médicales qui seront diligentées au cours des enquêtes doivent permettre de distinguer les pyromanes, qui mettent le feu pour satisfaire une pulsion, des incendiaires, dont l’acte répond à un mobile précis.
Chaque départ de feu, dont 90% sont causés par l’homme et 30% sont volontaires selon l’Office national des forêts (ONF), fait l’objet d’une enquête judiciaire.
« Au plus fort de l’été, le 13 août, nous avons eu jusqu’à 500 gendarmes déployés sur 18 incendies », souligne la porte-parole de la gendarmerie, un corps implanté en zones rurales et donc confronté à la majorité des dossiers d’incendie.
Plus de 65 000 hectares de forêt brûlés
Au 17 septembre, plus de 65 000 hectares de forêt avaient brûlé en France, dont 50 000 depuis le début de l’été, soit la plus grande surface brûlée à ce stade de l’année depuis le début des données satellitaires en 2006, selon le Système européen d’information sur les feux de forêts (Effis).
La Gironde (sud-ouest), qui abrite une partie de la plus grande forêt de résineux d’Europe, a été particulièrement touchée avec 30 000 hectares partis en fumée, dont plus de 21 000 pour le seul secteur de Landiras.