Près de 1.500 noyades accidentelles, dont près de 400 mortelles, sont survenues en France à l’été 2021, moins que lors de la précédente enquête de 2018, probablement en raison d’une météo moins favorable à la baignade, a annoncé mardi Santé publique France, insistant sur la prévention.
Du 1er juin au 30 septembre 2021, le nombre de noyades accidentelles (1.480) a reculé de 10% sur l’ensemble du territoire national par rapport à la même période de l’été 2018 (1.649). Cette baisse peut « notamment s’expliquer par des conditions climatiques peu favorables à la baignade (températures, ensoleillement) sur une large partie du territoire métropolitain », note l’agence sanitaire dans un communiqué.
Plus d’un quart de ces noyades (394) a été suivi de décès. Une proportion de décès (27%) comparable avec celle de 2018 (25%). En France, les noyades accidentelles sont responsables chaque année d’environ 1.000 décès (dont environ 400 l’été), ce qui en fait la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans, rappelle SPF.
A l’été 2021, c’est parmi les plus jeunes et les plus âgés que les noyades ont été les plus nombreuses: 22% sont survenues chez les moins de six ans et 26% chez les 65 ans et plus. Elles ont été plus fatales après 65 ans: dans cette tranche d’âge, 41% des noyades sont suivies de décès contre 6% chez les enfants de moins de six ans.
La proportion de décès a été plus élevée parmi les noyades en plan d’eau (49%) et en cours d’eau (41%), devant les noyades en mer (25%), en piscine (15%) et dans d’autres lieux (14%) comme des baignoires ou bassins, selon l’enquête menée avec le soutien des ministères de la Santé, de l’Intérieur, des Sports, de la Transition écologique.
Santé publique France souligne que « nombre de ces noyades sont survenues dans un contexte de levée des mesures de restrictions » anti-Covid et « pourraient être, en partie, liées à une mauvaise appréciation par les baigneurs de leurs capacités physiques ou à une dégradation de l’état de santé au sortir d’une longue période de confinement et de moindre activité ».
L’agence met l’accent sur la nécessité de la prévention face au risque de noyades à tous les âges, en insistant sur l’importance de tenir compte de la forme physique et de l’état de santé. Une campagne de prévention sera déployée par les pouvoirs publics tout au long de l’été afin d’informer sur les risques de noyades accidentelles, selon le communiqué.
Depuis 2003, les enquêtes de Santé publique France recensent les noyades, accidentelles et intentionnelles (suicide ou homicide), prises en charge par les services de secours (pompiers, Samu-Smur, etc.).