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France : les restaurants qui bravent l’interdit privés d’aides publiques


Seule la vente à emporter reste toujours autorisée. (illustration AFP)

Le ministre français de l’économie Bruno Le Maire a annoncé lundi que les restaurants clandestins qui servent des clients à table seront privés d’aides publiques « pendant un mois », à l’heure où certains établissements appellent à braver l’interdiction.

Cette annonce intervient dans un contexte de grogne des restaurateurs, dont les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie imposent la fermeture des établissements depuis le 30 octobre.

Lundi midi, Stéphane, un restaurateur qui milite pour la réouverture des établissements de bouche, accueillait une centaine de clients masqués, debout sous des tentes installées à l’extérieur de son restaurant dans l’est du pays. « On veut engager un dialogue avec l’État, c’est pas en fermant tout qu’on va combattre cette pandémie. Moi, je demande juste mon droit de travailler », explique Stéphane.

Et son avocat présent sur place de poursuivre : « On passe un cap : ce sont des sanctions de menaces financières (…) Quelle est la logique des fermetures à partir du moment où on a des chefs d’entreprise responsables qui acceptent les protocoles sanitaires ? », s’est-il interrogé.

« Quelques cas isolés »

D’autres restaurants avaient déjà décidé d’ouvrir clandestinement ces derniers jours en signe de protestation, comme à Nice où un établissement a servi une centaine de personnes le 27 janvier. A Paris, un total de 24 restaurants clandestins ont été découverts jeudi et vendredi et vont faire l’objet d’une fermeture administrative de 15 jours, d’après la préfecture de police de la capitale.

Si les restaurants sont toujours autorisés à livrer ou à vendre à emporter, le Premier ministre Jean Castex ne prévoit pas de réouverture avant la mi-février au plus tôt. « C’est extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement », a reconnu le ministre de l’économie Bruno Le Maire, mais « ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles, qui sont des règles sanitaires ». Il s’agit de « quelques cas isolés en France », mais « je ne veux pas que ça se répande, que ça devienne soit une habitude, soit une façon de braver l’interdit », a encore dit Bruno Le Maire.

Le fonds de solidarité, dont les contrevenants seraient privés définitivement en cas de récidive, est une aide publique pour les entreprises faisant l’objet d’une fermeture administrative. Il s’élève à 10 000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d’affaires 2019, dans la limite de 200 000 euros par mois.

LQ/AFP

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