Au moins une trentaine de candidats à la présidentielle de 2022, poids lourds de la politique ou « simples citoyens », se sont déjà déclarés, mais la liste définitive, qui devrait être réduite d’ici là, ne sera connue qu’au printemps.
Pour pouvoir se présenter au premier tour, ces candidats doivent en effet obtenir l’investiture de leur parti pour ceux qui s’inscrivent dans ce schéma, et le soutien de 500 élus issus de 30 départements et collectivités différents. Ces parrainages d’élus doivent ensuite être validés par le Conseil constitutionnel.
Les candidats non déclarés
Ils ne sont pas encore officiellement dans la course, mais font déjà beaucoup parler d’eux :
– Le président sortant Emmanuel Macron n’a toujours pas annoncé son intention de briguer un second mandat. Il caracole en tête des sondages.
– Le polémiste Éric Zemmour a fait une irruption tonitruante dans la campagne depuis la rentrée. Il maintient le doute sur sa candidature. Un sondage l’a placé cette semaine au second tour.
À gauche, les sept compagnons
À gauche, ils sont nombreux à s’être déjà lancés dans la course, mais aucun d’entre eux ne parvient pour l’instant à décoller :
– L’eurodéputé EELV Yannick Jadot a remporté fin septembre la primaire des Verts, le seul parti qui ait choisi ce système pour désigner son candidat.
– Pour la France insoumise (LFI), le suspense est levé depuis bientôt une année : Jean-Luc Mélenchon sera son candidat.
– La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé sa candidature début septembre, mais le maire du Mans, Stéphane Le Foll, maintient sa candidature à l’investiture du PS pour la présidentielle.
– L’ex-ministre socialiste Arnaud Montebourg a choisi de se lancer hors parti.
– Le PC lance son propre candidat, le secrétaire national Fabien Roussel, sans soutenir le candidat LFI comme lors des deux dernières présidentielles.
– Philippe Poutou, le conseiller municipal Nouveau Parti anticapitaliste et syndicaliste.
– La porte-parole de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud.
À droite, un congrès pour choisir
Le parti Les Républicains n’a toujours pas de candidat à l’Élysée. Les militants le choisiront lors d’un congrès le 4 décembre. La date limite de dépôt des candidatures, le 13 octobre, mais ils sont déjà nombreux à avoir annoncé leur candidature soit au congrès soit directement à la présidentielle.
– Le président des Hauts-de France (ex-LR), Xavier Bertrand, s’est lancé seul dans la course à l’Elysée ce printemps. Il n’a toujours pas annoncé s’il se soumettrait ou pas au congrès de LR.
– La présidente ex-LR de l’Ile-de-France, Valérie Pécresse, a choisi de se soumettre au congrès de décembre, tout comme l’ancien négociateur pour le Brexit Michel Barnier, le député LR Éric Ciotti et le maire LR de La Garenne-Colombes, Philippe Juvin.
– Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, souverainiste de droite et ex-allié de Marine Le Pen, a lancé sa campagne dimanche.
Extrême droite
– La présidente du RN, Marine Le Pen, est officiellement candidate depuis plus d’un an. Dans la plupart des sondages, elle affronte Emmanuel Macron au second tour comme en 2017.
Une multitude de « petits candidats »
Comme à chaque élection, nombre de candidats issus de formations plus modestes, des figures des « gilets jaunes » voire de complets inconnus du grand public, comptent se présenter.
Parmi eux:
– Le président des Patriotes, Florian Philippot ;
– Anasse Kazib, syndicaliste Sud-Rail et candidat du CCR (Courant communiste révolutionnaire)-Révolution permanente, une ex-branche du NPA ;
– Le député Jean Lassalle, à la tête du mouvement « Résistons » ;
– Le président de l’Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau ;
– Le président de « VIA, la voie du peuple » Jean-Frédéric Poisson, qui s’est dit prêt à se retirer en faveur d’Éric Zemmour ;
– Hélène Thouy pour le Parti animaliste ;
– Le « gilet jaune » Éric Drouet ;
– La « gilet jaune » Jacline Mouraud avec son parti Les Émergents ;
– L’enseignante Clara Egger pour le mouvement Espoir RIC 2022 ;
– Antoine Martinez, ex-général de l’armée de l’Air, président de Volontaires pour la France et signataire au printemps d’une tribune controversée de militaires dans Valeurs actuelles ;
– Alexandre Langlois, ex-policier et secrétaire général du syndicat Vigi, avec son parti Refondation ;
– Antoine Waechter, ex-candidat des Verts à la présidentielle de 1988 ;
– Georges Kuzmanovic, souverainiste, ex-LFI.
AFP/LQ