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France : décès d’Henri Borlant, « figure de la mémoire de la Shoah »


(photo AFP)

Henri Borlant, qui était le seul survivant des 6 000 enfants juifs de France de moins de 16 ans déportés à Auschwitz en 1942 et était devenu une « figure de la mémoire de la Shoah », est décédé mardi, a annoncé le Mémorial de la Shoah mercredi.

« Le Mémorial de la Shoah salue la mémoire d’une figure de la mémoire de la Shoah en France, profondément humble et engagée », a écrit l’organisation sur son site internet. En présentant ses « sincères condoléances à son épouse Hella, à leurs filles et à l’ensemble de sa famille ».

Pour sa part, la Fondation pour la mémoire de la Shoah a annoncé avec « une grande tristesse la disparition d’Henri Borlant dans sa 98e année », dans un message sur X.

Né le 5 juin 1927 à Paris, Hirsch Borlant était le quatrième d’une fratrie de dix enfants. Sa famille avait fui dans l’ouest de la France dès août 1939, mais l’adolescent de 15 ans avait été pris dans une rafle en 1942 avec son père, un frère et une soeur.

Transféré de camp en camp, après Auschwitz, en Pologne, il s’était enfui d’Ohrdruf-Buchenwald, en Allemagne, en 1945, juste avant l’arrivée des Américains. Seul rescapé des membres de sa famille déportés, il avait d’abord tu son histoire, avant de se muer en « passeur » de cette tragédie, notamment dans les écoles.

En 2012, il a publié un livre-témoignage « Merci d’avoir survécu ».

Sur X, la professeure du collège de Wintzenheim, en Alsace (est) Anne-Sophie Goepfert a salué la mémoire d’un homme qui « venait inlassablement raconter aux jeunes sa déportation à Auschwitz à l’âge de 15 ans ».