Réouverture des commerces en Suisse lundi, retour aux affaires du Premier ministre britannique Boris Johnson: les Européens peaufinent leurs plans de sortie du confinement.
La pandémie, qui a fait plus de 200.000 morts sur près de trois millions de contaminés dans le monde, marque enfin le pas dans les quatre pays européens les plus touchés. Ils affichaient en effet dimanche des bilans quotidiens de morts en nette baisse: 288 morts en Espagne, 260 en Italie, 242 en France et 413 morts à l’hôpital au Royaume-Uni, le nombre le plus bas depuis la fin mars.
Les Suisses pourront quant à eux retourner chez le coiffeur, avec la réouverture de certains commerces lundi. Sous réserve de respecter les mesures-barrières, ce sont d’abord les coiffeurs, physiothérapeutes, médecins, salons de massage, fleuristes, jardineries, ainsi que les crèches qui reprendront leurs activités.
Le confinement y était moins dur qu’en Espagne. Après six semaines cloîtrés chez eux, les petits Espagnols peuvent depuis dimanche recommencer à jouer dans la rue, avec un certain nombre de restrictions comme l’absence de contacts. Le confinement a été prolongé jusqu’au 9 mai inclus, et le gouvernement présentera mardi son plan d’assouplissement. L’Italie aussi doit détailler en début de semaine les mesures qu’elle envisage à compter du 4 mai. Les écoles resteront cependant fermées jusqu’en septembre.
Manifestation en Allemagne
A Londres, le Premier ministre Boris Johnson, lui-même frappé par le virus, doit effectuer lundi un retour aux affaires très attendu. La Norvège a rouvert les écoles pour les plus petits lundi. Une semaine après les « barnehager » qui font office de crèches et de maternelles, c’est au tour des enfants de six à dix ans de retrouver les bancs de l’école, dans des classes réduites à 15 élèves.
Samedi à Berlin, un millier de personnes proches de l’extrême gauche, mais aussi de la droite identitaire, se sont rassemblées pour appeler à la « résistance démocratique » face un Etat autoritaire sous prétexte de confinement. La police en a interpellé une centaine et une nouvelle manifestation est programmée pour le 1er mai.
Figure politique très écoutée, le président de la Chambre des députés Wolfgang Schäuble a mis en garde contre des restrictions prolongées des droits fondamentaux des citoyens. « Quand j’entends que toute autre considération doit céder le pas à la protection de la vie humaine, je trouve que cet absolutisme n’est pas justifié », a-t-il dit ce week-end au quotidien Tagesspiegel.
LQ / AFP