Accueil | Monde | Euro 2016 : la fédération russe « respectera » les sanctions

Euro 2016 : la fédération russe « respectera » les sanctions


La Russie est poursuivie à la suite des incidents dans les travées du Vélodrome à Marseille, où des fans russes avaient chargé samedi les supporters anglais. (Photo AP)

La Fédération russe de football « respectera » les sanctions -toutefois jugées « excessives »- prises par l’UEFA à son encontre après les violences à Marseille qui ont impliqué des hooligans russes, a annoncé mardi son président, également ministre russe des Sports, Vitali Moutko.

« La mesure disciplinaire est tombée, nous allons bientôt recevoir la notification officielle. Et nous respecterons la décision de l’UEFA, comment pourrait-il en être autrement ? », a déclaré Vitali Moutko cité par l’agence officielle TASS. Même si « les peines sont excessives » et « l’amende est énorme » pour la Fédération de football russe, ces sanctions étaient « attendues », a-t-il estimé. « Cela n’a pas de sens d’en faire appel. »

Le président et ministre a déploré toutefois que les peines aient concerné l’équipe de Russie. « Qu’est-ce que l’équipe à voir avec tout cela ? Elle n’a rien fait pour être sanctionnée », a-t-il souligné. Cette déclaration est intervenue juste après l’annonce d’une suspension avec sursis de l’équipe de Russie, synonyme d’exclusion de l’Euro 2016 en cas de nouvel incident de ses supporters dans un stade du tournoi en France. La fédération russe a également été condamnée à payer une amende de 150 000 euros.

Six supporters en voie d’expulsion

La Russie, pays hôte du Mondial-2018, était poursuivie par l’UEFA pour des « perturbations » dans les tribunes , »comportement raciste » et usage de « fumigènes ». Des fans russes avaient chargé samedi les supporters anglais dans les travées du Vélodrome à Marseille, incidents nettement moins graves que les affrontements entre supporters sur le Vieux-Port qui avaient fait 35 blessés, majoritairement des Britanniques, dont un homme toujours dans un état critique mais stable. L’UEFA ne gère que les débordements dans les stades, ce qui se passe en dehors relève des autorités du pays hôte.

A ce sujet, six supporters russes contrôlés mardi dans le sud-est de la France ont été placés dans des centres de rétention à Nice et à Marseille, soupçonnés de présenter une menace à l’ordre public. Deux collaboratrices du ministère russe de la Jeunesse et des Sports étaient par ailleurs entendues dans les locaux de la gendarmerie de Mandelieu-la-Napoule, où se trouvait toujours le car de supporters avec 35 Russes à son bord refusant d’être contrôlés. Le préfet du département des Alpes-Maritimes a par ailleurs évoqué des « indices suffisamment précis » sur la participation aux violences survenues en marge d’Angleterre-Russie à Marseille de certains de ces Russes, n’excluant pas qu’ils puissent être placés en garde à vue.