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Espagne : un homme attaque au couteau un policier en criant « Allah Akbar »


La frontière entre l'enclave espagnole de Melilla et le Maroc le 30 décembre 2014. (Photo : AFP)

Un homme a franchi mardi matin la frontière de l’enclave espagnole au Maroc de Melilla en courant et en criant «Allah Akbar» et a légèrement blessé un policier avec un couteau, a-t-on appris auprès d’un porte-parole de la police.

«La police a arrêté un homme qui a attaqué avec un couteau les agents du passage frontalier de Beni-Ensar», a pour sa part déclaré le ministre de l’Intérieur Juan Ignacio Zoido sur son compte Twitter. «L’homme est entré en courant et en criant «Allah Akbar» (Allah est le plus grand), a déclaré le porte-parole de la police en précisant que l’attaque s’était produite vers 7h35 locales du matin.

«Il a légèrement blessé un policier avec un couteau», a-t-il ajouté aussi en précisant qu’il s’agit d«une coupure à un doigt d’une main», a précisé cette source. Selon une porte-parole de la préfecture de Melilla l’agresseur était muni d’un couteau de «grande dimension» et serait de nationalité marocaine. Depuis 2016, l’Espagne semblait être davantage dans la ligne de mire des jihadistes islamistes, du moins sur certains sites internet sympathisants, qui évoquaient son passé de terre d’Islam et le rêve de reconquête.

Mais le pays reste épargné par les attaques de nature islamiste depuis 2004, quand elle avait été visée par les attentats les plus meurtriers commis sur le sol européen: une dizaine de bombes avaient explosé dans des trains de banlieue à Madrid, faisant 191 morts. L’attentat avait été revendiqué au nom d’Al-Qaïda par une cellule islamiste. L’Espagne exerce sa souveraineté sur les enclaves de Ceuta et Melilla au Maroc respectivement depuis 1580 et 1496. De très nombreux Marocains y vivent ou s’y rendent quotidiennement pour faire leurs achats de produits détaxés.

Les deux villes jouissent d’un statut de «port franc» qui contribue à leur développement économique, et alimente une contrebande -largement tolérée- dans le nord du Maroc. Depuis 2005, Ceuta et Melilla font face à une très forte pression migratoire, avec des milliers de clandestins sub-sahariens qui tentent de pénétrer chaque année dans ces antichambres de l’Eldorado européen. La qualité de vie y est très faible, avec des taux de chômage et de pauvreté très élevés.

Le Quotidien/AFP