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Espagne : Sanchez « troublé » par les informations sur l’ex-roi Juan Carlos


La Cour suprême espagnole avait annoncé le 8 juin l'ouverture d'une enquête contre l’ancien roi espagnol pour corruption. (photo AFP)

Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, s’est dit « troublé » mercredi par les informations « inquiétantes » concernant l’ex-roi Juan Carlos Ier, soupçonné de corruption en lien avec l’Arabie saoudite.

« Il est évident que nous recevons, l’ensemble de la population espagnole, des informations inquiétantes qui nous troublent tous, moi y compris », a répondu Pedro Sanchez à un journaliste lui demandant si les informations sur l’ancien souverain – qui avait abdiqué en 2014 en faveur de son fils Felipe – portaient préjudice à la monarchie. La justice, en Suisse et en Espagne, enquête notamment sur une centaine de millions de dollars qui auraient été secrètement versés sur un compte en Suisse à Juan Carlos Ier par l’Arabie saoudite.

La Cour suprême espagnole avait annoncé en juin l’ouverture d’une enquête, pour cerner l’éventuelle responsabilité de l’ancien monarque aujourd’hui âgé de 82 ans, mais uniquement pour des faits commis après son abdication. Il est en particulier soupçonné d’avoir transféré des fonds occultes sur un compte aux Bahamas de son ancienne maîtresse, la femme d’affaires allemande Corinna Larsen.

Alors que le parquet suisse vient de transmettre une partie de son enquête au parquet espagnol, Pedro Sanchez a haussé le ton, en réaction à la publication de nouvelles informations cette semaine. Le media en ligne El Español a ainsi publié des éléments de la déclaration au parquet de Genève d’un avocat suisse, Dante Canonica, disant avoir été chargé de « créer une structure » pour cacher les fonds versés à Juan Carlos Ier. Selon le journal El Pais, Corinna Larsen a de son côté affirmé au parquet de Genève que l’ancien roi lui avait transféré près de 65 millions d’euros « non pas pour se débarrasser de l’argent » mais « par gratitude et par amour ».

« Il y a une justice qui agit », a fait valoir Pedro Sanchez devant la presse. « Le Palais royal lui-même, et je l’en remercie, prend ses distances face à ces informations inquiétantes et troublantes », a-t-il ajouté. Felipe VI avait annoncé en mars qu’il renoncerait à l’héritage de son père et qu’il lui retirait la dotation annuelle de près de 200 000 euros de fonds publics qui lui était versée. Le gouvernement s’efforce de marquer la différence entre Felipe VI et les agissements de son père, qui régna de 1975 à 2014.

AFP/LQ

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