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En France, « l’heure du confinement va durer »


Le confinement "est tout à fait difficile à supporter pour beaucoup de Français, j'en ai parfaitement conscience, mais c'est indispensable", a déclaré le Premier ministre français, mardi. (Photo AFP)

Édouard Philippe a affirmé mardi à l’Assemblée nationale que le confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus allait « durer », jugeant « très largement prématurée » toute question sur les conditions du déconfinement.

« Aujourd’hui c’est l’heure du confinement et l’heure du confinement va durer », a déclaré le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement. Le chef du gouvernement répondait aux députés alors que la France entre dans sa quatrième semaine de confinement, fixé jusqu’au 15 avril pour le moment.

« C’est tout à fait difficile à supporter pour beaucoup de Français, j’en ai parfaitement conscience, mais c’est indispensable si nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation qui serait pire encore que celle que nous connaissons aujourd’hui », a-t-il poursuivi. « Aujourd’hui, l’impératif c’est de faire en sorte que le confinement fonctionne, que le virus circule suffisamment lentement pour que le nombre de cas sévères qui justifient l’admission dans les services de réanimation ne soient pas supérieur aux capacités globales de notre système hospitalier », a-t-il fait valoir en réponse à une question sur le déconfinement.

« Nous nous préparons. Se préparer ne veut pas dire que c’est prêt. Ça veut dire se préparer techniquement, scientifiquement, logistiquement, pour être prêt le moment venu », a poursuivi le Premier ministre. Les questions sur le déconfinement « sont très largement prématurées », a-t-il souligné. « Nous en évoquerons les éléments essentiels lorsque les hypothèses sur lesquelles nous travaillons seront vérifiées, les scenarii seront écrits ».

Interrogée sur RTL sur le port de masques de protection, que certains maires notamment souhaitent rendre obligatoire, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a affirmé que « dans la crise que nous vivons il faut avoir beaucoup d’humilité » et que le gouvernement consulte des scientifiques sur ce point en vue de dégager un « consensus ». « Quand ont fait de la politique », « on est un être humain, on peut être amené à faire des erreurs, je le reconnais volontiers », a-t-elle ajouté, interrogée sur les attaques dont elle a fait l’objet, notamment après avoir affirmé que les masques n’étaient pas « utiles » voire « contre-productifs » pour ceux qui ne savent pas les porter.

AFP/LQ