Accueil | Monde | En Chine, des pluies torrentielles font au moins 30 morts, canicule à Shanghai

En Chine, des pluies torrentielles font au moins 30 morts, canicule à Shanghai


Les autorités avaient dépêché en urgence plus de 5 000 secouristes. (Photo AFP)

Des pluies diluviennes en Chine ont fait au moins 30 morts et 35 disparus, ont rapporté jeudi les médias d’Etat, au moment où le pays fait face à des événements climatiques extrêmes et à des températures localement inhabituelles.

Une grande partie du nord a souffert de multiples vagues de chaleur, dont la capitale Pékin avec plusieurs jours au-dessus de 35°C, tandis que le passage du typhon Gaemi la semaine dernière a provoqué fortes pluies et inondations dans le sud et l’est du pays. Le typhon a par la suite baissé en intensité mais le centre du pays en a, lui aussi, subi les conséquences.

La localité de Zixing, située à quelque 1.500 km au sud-ouest de Pékin, a connu en début de semaine des précipitations record avec 645 millimètres de pluie relevés localement en 24H, avait alors indiqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle. Un village rattaché à cette ville de la province du Hunan (centre) avait été temporairement coupé du monde, sans accès aux communications ni au réseau routier.

Les autorités avaient dépêché en urgence plus de 5 000 secouristes et plus de 11 000 habitants avaient alors été évacués, selon Chine nouvelle. Les pluies diluviennes de lundi y ont fait au moins 30 morts et 35 disparus, d’après un bilan communiqué jeudi par la télévision d’Etat CCTV. Le précédent qui datait de mardi décomptait quatre morts et trois disparus.

Canicule à Shanghai

Le pays fait face ces derniers mois à des événements climatiques extrêmes et à des températures localement inhabituelles. Ces phénomènes sont exacerbés par le changement climatique, d’après les scientifiques. Juillet a ainsi été le mois le plus chaud jamais enregistré en Chine depuis le début des relevés de températures, a indiqué jeudi CCTV, au moment où la canicule frappe plusieurs parties du monde.

Des températures élevées en Chine ne sont pas inhabituelles en été, en particulier dans l’ouest aride et le sud du pays. Dans le nord, les habitants de Pékin sont également coutumiers de la chaleur à cette période de l’année.

En juillet toutefois, la température moyenne au niveau national a été de 23,21°C, contre 23,17°C lors du précédent record qui date de 2017, a souligné la télévision d’Etat, qualifiant juillet de mois « le plus chaud depuis le début des relevés complets en 1961 ».

Ces chiffres sont publiés le jour où une alerte rouge pour canicule est en vigueur à Shanghai. En milieu d’après-midi, 39,9°C ont été relevés localement dans la capitale économique chinoise.

« Dieux en colère ? »

« La semaine prochaine, ce sera encore la même chose. J’ai l’impression d’être sur une plaque en fer brûlante », a écrit un utilisateur du réseau social Weibo. « Il fait tellement chaud. Est-ce que Shanghai a fait quelque chose qui a mis les dieux en colère ? », plaisantait un autre. Les émissions de gaz à effet de serre sont l’un des principaux facteurs du changement climatique selon les scientifiques et la Chine en est le premier émetteur mondial.

Ces records de chaleur en Chine sont loin d’être une exception au niveau mondial. Dimanche 21 juillet a été la journée la plus chaude enregistrée dans le monde depuis le début des relevés en 1940 avec une température moyenne mondiale de 17,09°C, selon le réseau européen Copernicus.

Les chaleurs extrêmes qui ont frappé en juillet des régions de l’Europe et de l’Afrique du nord autour de la Méditerranée auraient été « pratiquement impossibles » sans le réchauffement climatique d’origine humaine, ont conclu mercredi des experts du réseau de référence World Weather Attribution (WWA).

La canicule s’est également invitée en France pour les Jeux olympiques où athlètes et spectateurs ont affronté mardi des températures de 35°C à Paris.