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Emplois fictifs présumés : François Fillon mis en examen


Une inculpation qui intervient plus tôt que prévue, initialement attendue pour mercredi. (photo AFP)

Le candidat de la droite à la Présidentielle française, François Fillon, a été inculpé mardi, notamment pour détournement de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux, dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs de son épouse et ses enfants, a annoncé son avocat.

« La mise en examen est intervenue ce matin. L’audition a été avancée pour qu’elle se déroule dans des conditions de sérénité », a précisé Me Antonin Levy, qui n’a pas fait d’autre commentaire. Une source judiciaire a confirmé cette annonce aux médias. Une inculpation qui intervient plus tôt que prévue, initialement attendue pour mercredi. François Fillon a été inculpé notamment de « détournement de fonds publics », « recel et complicité d’abus de biens sociaux » et « manquement aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique ».

Il est le premier candidat majeur à une élection présidentielle à concourir avec le poids d’une inculpation sur les épaules.

Lors de son audition, François Fillon a refusé de répondre aux questions des juges d’instruction et a répété, dans une déclaration, que l’emploi de sa femme Penelope comme assistante parlementaire avait été réel. « L’emploi de mon épouse comme collaboratrice parlementaire n’était pas fictif et il n’appartient pas à l’autorité judiciaire de porter une appréciation sur la qualité ou la teneur de ce travail », a-t-il expliqué dans cette déclaration révélée par Le Figaro et dont le contenu a été confirmé par l’entourage du candidat.

Le conservateur âgé de 63 ans s’était dit ces derniers jours déterminé à aller « jusqu’au bout » de sa campagne, balayant sa promesse de renoncer à se présenter en cas de mise en examen. Ceci alors que de nouvelles révélations, visant son train de vie et ses relations avec de riches patrons, viennent nourrir davantage la polémique autour de l’ancien Premier ministre.

Celui qui se dit victime d’une « chasse à l’homme » peine à recentrer sa campagne sur les questions politiques, avec une équipe décimée par les désertions et sa chute dans les sondages, à moins de six semaines du premier tour de la présidentielle.

Le Quotidien/AFP

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