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Elections en Grèce : légère avance de Tsipras


Le parti de gauche Syriza, emmené par l'ex Premier ministre Alexis Tsipras, devrait l'emporter ce dimanche. Mais pas forcément haut la main. (Photo AFP)

Le parti de gauche Syriza de l’ex-Premier ministre Alexis Tsipras semblait creuser l’écart, vendredi, face à son rival de droite Nouvelle Démocratie, avec 0,7 à 3 points d’avance.

Selon un sondage de l’institut Rass Poll publié sur le site d’information grec Macropolis, Syriza l’emporterait par 28,2% contre 27,5% pour la droite Nouvelle Démocratie (ND).

La deuxième enquête, celle de Marc publiée sur la chaîne Alpha, donne 26,2% à Syriza contre 25,1% pour la ND, tandis que celle de Public Issue pour Avghi (le quotidien de Syriza) affiche une nette avance de 3% pour le parti d’Alexis Tsipras (33% contre 30% pour celui de Vangélis Méïmarakis).

Enfin, le quatrième sondage, de GPO, diffusé sur Mega, estime que l’écart entre les deux principaux protagonistes du scrutin est de 2,5 points, soit respectivement 28,5% pour Syriza et 26% pour ND.

La plupart des sondages effectués au cours de trois semaines de la campagne électorale ont jusqu’à présent donné Syriza et ND au coude à coude, avec la plupart du temps un léger avantage à Syriza. Mais aucun ne mise sur un parti remportant la majorité absolue au Parlement, grâce aux 50 sièges de bonus dont bénéficie le vainqueur.

Il faut pour cela, en fonction de la manière dont se comportent les petits partis, environ 37% des suffrages. Sur les cinq autres sondages parus jeudi, deux donnaient l’avantage au Syriza, dans une fourchette variant de 0,3 à 3,6 points, tandis que deux autres misaient sur la Nouvelle Démocratie (ND), avec des avances de 0,3 à 1,4 point. Un cinquième les mettait à égalité, chacun à 28%.

Les urnes ouvriront à 4h, ce dimanche. À leur fermeture, à 16h (15h à Luxembourg), un sondage sorti des urnes sera diffusé, tandis que les premières estimations officielles du résultat sont prévues deux heures plus tard.

Désenchantement et indécision

Beaucoup d’électeurs, et surtout ceux ayant propulsé Syriza au pouvoir en janvier, avec 36,3% des voix, se décideront « au dernier moment » dans un contexte de désenchantement politique, alors que les sondages montrent un taux d’indécis autour de 12%.

Les sondeurs avancent « sur des sables mouvants, après sept mois de bouleversements politiques majeurs » en Grèce, souligne Thomas Gerakis, de l’institut de sondage Marc.

Les instituts avaient prédit en janvier la victoire du Syriza, mais la plupart sans mesurer l’ampleur de l’écart sur la droite (8,5%) de cette formation, propulsée au pouvoir par le rejet de l’austérité et des recettes de redressement UE-FMI.

Et ils n’avaient absolument pas vu l’ampleur du «non» (aux créanciers, à l’appel de Alexis Tsipras), lancé lors du référendum du 5 juillet. À cette époque aussi, ils mettaient le oui et le non dans un mouchoir de poche, certains anticipant une victoire du oui.

Alexis Tsipras a, depuis, fait volte- face, concluant le 13 juillet un accord avec les créanciers du pays pour un troisième plan de sauvetage financier, ce que de nombreux électeurs pourraient lui reprocher ce dimanche.

Le Quotidien/AFP

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