Après plus de 400 jours de détention en Egypte, deux journalistes d’Al-Jazeera, dont un Canadien, sont sortis de prison vendredi, mais ils vont continuer à être jugés pour leur soutien présumé à l’opposition islamiste.
Le journaliste canadien Mohamed Fahmy et son confrère égyptien Baher Mohamed, qui avaient écopé de sept et dix ans en première instance, ont quitté la prison au lendemain de la décision d’un tribunal égyptien de les mettre en liberté conditionnelle. (Photos : AFP)
« Nous avons terminé les procédures pour la libération de mon frère il y a peu », a déclaré le frère de Baher Mohamed, Assem. « Il est chez lui pour la première fois depuis plus d’un an », s’est-il réjouit. « Mon frère a été libéré. Je prends des congés avant qu’il ne soit arrêté à nouveau », a ironisé sur Twitter le frère de Mohamed Fahmy, Adel, remerciant ceux qui l’ont soutenu.
Le tribunal chargé de rejuger les journalistes a décidé de libérer Mohamed Fahmy en échange d’une caution d’environ 29 000 euros et Baher Mohamed en contrepartie d’un engagement à comparaître pour la suite du nouveau procès.
La prochaine audience est prévue le 23 février pour les deux hommes et une dizaine d’autres prévenus égyptiens, également poursuivis pour liens présumés avec l’opposition islamiste. L’un d’eux, étudiant, a également été élargi vendredi.
Le gouvernement canadien a salué la remise en liberté conditionnelle de Mohamed Fahmy, jugeant toutefois « inacceptable » qu’il doive subir un nouveau procès.
Mohamed Fahmy a renoncé à sa citoyenneté égyptienne dans l’espoir de bénéficier d’une nouvelle loi permettant l’expulsion sine die des étrangers condamnés ou en instance de jugement. C’est en vertu de ce décret que l’Australien Peter Greste, le troisième journaliste d’Al-Jazeera emprisonné, a pu rentrer chez lui au début du mois.
AFP