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Des « dégâts considérables » dans les îles Tonga après le tsunami


Les principales agences d'aide ont affirmé être bloquées, incapables de contacter le personnel local. (Photo : AFP)

Les agences internationales chargées d’évaluer les dommages causés aux îles Tonga par la puissante éruption sous-marine qui ont provoqué un tsunami, qui a fait au moins un mort, ont fait état mardi de « dégâts considérables ».

« D’après le peu d’informations dont nous disposons, l’échelle de la dévastation pourrait être immense, spécialement dans les îles les plus isolées », a déclaré Katie Greenwood, de la Fédération internationale de la Croix Rouge. Les premières estimations de l’ampleur de la crise ont été transmises par téléphone satellitaire ou établies grâce à des survols de reconnaissance au-dessus d’un pays coupé du réseau internet après la rupture d’un câble.

Aucun bilan humain n’a été dévoilé mais le corps d’une Britannique emportée par une vague de tsunami a été retrouvé, a annoncé sa famille. Au moins une autre personne est portée disparue dans l’archipel. La première victime confirmée est une femme de 50 ans, Angela Gover, sortie courir avec son chien et portée disparue peu après le raz-de-marée.

« Aujourd’hui, ma famille a malheureusement appris que le corps de ma soeur Angela a été retrouvé », a annoncé son frère Nick Eleini, après avoir été averti par le mari de la victime, James Glover. « James a pu s’accrocher à un arbre pendant assez longtemps, mais Angela n’a pas pu en faire autant et a été emportée avec le chien », a-t-il raconté au quotidien britannique The Guardian.

L’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui ont envoyé des avions de reconnaissance Orion au-dessus des Tonga la veille, tiennent des navires d’aide prêts à être déployés.

La capitale Nuku’alofa a été recouverte de deux cm de cendres et de poussières volcaniques, décrit le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (BCAH) dans un rapport d’urgence. L’électricité a été restaurée dans certains quartiers de la ville. Le réseau téléphonique local est aussi rétabli, mais les communications internationales sont interrompues. Des rochers et des débris ont été aussi emportés par le tsunami vers l’intérieur des terres, endommageant le front de mer de Nuku’alofa.

L’eau, une priorité

Mais l’agence s’inquiète plus particulièrement de la situation sur l’île de basse altitude Mango, où des « dégâts immobiliers importants » ont été repérés et où un signal de détresse a été déclenché, ainsi que sur l’île de Fonoi. Le BCAH rapporte des « dégâts considérables » sur les plages occidentales de l’île principale, Tongatapu, « avec plusieurs complexes balnéaires et/ou maisons détruits et/ou gravement endommagés ». Un constat corroboré par un petit contingent de la police australienne stationné dans l’archipel qui a fourni une première évaluation « assez préoccupante » de la zone des plages occidentales, selon le ministre australien du Développement international, Zed Seselja.

Des images satellites publiées par le Centre satellitaire des Nations unies (UNOSAT) ont montré les conséquences de l’éruption et du tsunami sur la petite île de Nomuka, l’une des plus proches du volcan Hunga-Tonga-Hunga-Ha’apai. Selon l’UNOSAT, 41 des 104 structures repérées dans la zone sans nuage étaient endommagées et presque toutes étaient recouvertes de cendres. L’aéroport du pays espérait pouvoir dégager sa piste lundi, souligne le BCAH, afin de permettre l’atterrissage des avions militaires C-130 australiens.

Les navires HMAS Adelaïde, de la flotte australienne, HMNZS Wellington et HMNZS Aotearoa, de la flotte néo-zélandaise, ont été déployés en direction des Tonga qui se trouvent à trois jours de navigation.

En raison du risque de pollution par les résidus volcaniques, l’eau devrait être une priorité, a estimé mardi le ministre néo-zélandais de la Défense. La France, « voisine du Royaume des Tonga » via la collectivité d’outre-mer de Wallis-et-Futuna, s’est dite « prête à répondre aux besoins les plus urgents de la population », selon un communiqué.

Les principales agences d’aide, qui interviennent rapidement pour fournir une aide humanitaire d’urgence, ont affirmé être bloquées, incapables de contacter le personnel local.

L’éruption volcanique de la semaine dernière a été la plus importante enregistrée depuis des décennies: un énorme champignon de fumée et de cendres de 30 km de haut, suivi immédiatement du déclenchement d’un tsunami. Des vagues de 1,2 mètre ont déferlé sur Nuku’alofa, où les habitants ont fui vers les hauteurs, laissant derrière eux des maisons inondées, tandis que des roches et de la cendre tombaient du ciel.

Les principales agences d’aide ont affirmé être bloquées, incapables de contacter le personnel local.

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