Tandis que la France, la Norvège et la Slovaquie ont rejoint, en 2020, le club des membres de l’OTAN qui consacrent au moins 2 % de leur PIB à leurs dépenses de défense, le Luxembourg (0,57 %) est en queue du peloton.
« Le club des 2% », comme l’a surnommé l’ancien président américain Donald Trump comptait onze membres en 2020, précise le rapport présenté par le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg, ce mardi. Certains alliés ont dépassé les 2 % en raison de la réduction de leur produit intérieur brut due à la crise provoquée par la pandémie, a-t-il reconnu.
Les onze membres du « club des 2% » sont les États-Unis (3,73%), la Grèce (2,68%), l’Estonie (2,33%), le Royaume-Uni (2,32%), la Pologne (2,31%), la Lettonie (2,27%), la Lituanie (2,13%), la Roumanie (2,07%), la France (2,04%), la Norvège et la Slovaquie (2%), précise le rapport. La Bulgarie, membre en 2019, en est sortie en 2020 avec une chute de ses dépenses de défense de 3,3% à 1,6% de son PIB.
La Belgique (1,07%) et le Luxembourg (0,57%) sont en queue du peloton. Les dirigeants de ces deux pays contestent ce calcul. « Voir l’engagement d’un pays uniquement sur sa contribution financière, c’est manquer de vision stratégique. C’est oublier les contributions en hommes et en matériel dans les missions de l’OTAN », avait expliqué la cheffe de la diplomatie belge et ancienne Premier ministre Sophie Wilmès dans un entretien fin janvier. Sophie Wilmès devrait faire valoir ses arguments auprès du nouveau secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN organisée en présentiel les 23 et 24 mars à Bruxelles.
La première économie de l’UE, l’Allemagne, reste hors du club avec seulement 1,56 % de son PIB consacré à ses dépenses de défense en 2020. Tous les alliés se sont engagés à porter leurs dépenses de défense à 2% de leur PIB d’ici à 2024.
Le partage du fardeau des dépenses militaires est une polémique récurrente entre les États-Unis et les Européens. Donald Trump en avait fait un sujet conflictuel durant sa présidence. Il se montrait très dur à l’égard des pays à la peine à qui il reprochait d’être des « partenaires défaillants » et de « mauvais payeurs ».
AFP/LQ