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Déchets radioactifs : la France en compte plus d’1,5 million de mètres cubes


Le stockage géologique est en expérimentation à Bure non sans craintes et contestations des opposants au projet. (illustration AFP)

La France comptait fin 2016 sur son sol 1,54 million de m3 de matières et déchets radioactifs, selon l’inventaire établi par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) et présenté vendredi à Nancy.

« 90% du volume sont des déchets de très faible activité (TFA) ou de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC), donc d’un niveau de dangerosité jugé relativement faible », a observé Florence Liébard, qui dirige le service de l’inventaire des matières et déchets radioactifs de l’Andra.

Cet inventaire, publié tous les trois ans, dresse l’état des lieux du volume de déchets et matières radioactifs en France et l’évaluation prospective à partir de scénarios. « Le but de ces scénarios, volontairement contrastés, est d’éclairer les choix de la politique énergétique », a précisé Florence Liébard. « 70% (du volume total) de ces déchets sont stockés. Le reste est localisé sur les sites des producteurs de ces déchets « , soit 1 000 sites.

En majorité de l’électronucléaire

Le centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires) de l’Aube accueille les TFA, à vie courte ou longue, entreposés en surface. Les FMA-VC sont stockés en surface dans l’Aube et la Manche. Le centre industriel de stockage géologique (Cigéo), qui vise à enfouir à 500 m sous terre les déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL) et haute activité (HA), issus des centrales nucléaires et qui représentent 3,1%, est en expérimentation à Bure non sans craintes et contestations des opposants au projet.

L’électronucléaire représente 58,8% du volume, la recherche 27,7%, la défense 9,4%, l’industrie non électronucléaire 3,6% et le médical 0,6%. Quatre scénarios ont été retenus, dont un basé sur l’arrêt du nucléaire après 40 ans d’activité. Les trois autres tablent sur la poursuite de l’électronucléaire suivant différentes stratégies : la durée d’exploitation des centrales à 50 et 60 ans, la technologie qui remplacera le parc actuel – EPR (réacteur pressurisé européen) ou un mélange EPR-RNR (réacteur à neutrons rapides).

« Plus on exploite longtemps, plus on produit des déchets radioactifs, c’est une évidence. Si on arrête le nucléaire, on va être amenés à stocker des combustibles usés », jusque-là retraités pour en récupérer le plutonium, a développé la directrice de l’inventaire. « Cet inventaire est une donnée d’entrée pour le débat national » sur la gestion des déchets nucléaires lancé par le ministère de la Transition écologique à l’automne, a ajouté Florence Liébard.

Le Quotidien/AFP

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