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Climat : menacées, les îles Marshall sont les premières à publier leur contribution


La montée des eaux, liée au réchauffement climatique, menace des États comme les Îles Marshall. (photo AFP)

Les îles Marshall, qui comptent parmi les petits Etats insulaires ultravulnérables au changement climatique, ont publié dimanche leur engagement de réduction de gaz à effet de serre, appelant les grandes nations émettrices à l’action.

L’archipel de Micronésie, dans le Pacifique, est le premier des petites îles à présenter sa contribution à l’accord mondial, espéré à Paris en décembre, pour lutter contre le réchauffement planétaire. Il prévoit de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), la source du réchauffement, de 32% d’ici à 2025 par rapport au niveau de 2010, détaille un document officiel. L’Etat espère atteindre -45% d’ici 2030, pour arriver à un bilan d’émissions neutre d’ici 2050.

Alors que les émissions de cet Etat de 68 000 habitants ont atteint leur maximum en 2009, le pays compte aller plus loin en se renforçant dans le solaire, mais aussi l’éolien, les biocarburants et avec un projet d’énergie thermique marine, explique-t-il.

« Depuis le +choc pétrolier+ de 2008, les Marshall ont pris les mesures parmi les plus vigoureuses au monde en matière d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique », relève le ministre des Affaires étrangères Tony de Brum, depuis Paris où il assistera en début de semaine à une réunion informelle de 45 pays sur les négociations climatiques.

« Notre message est simple: si l’un des pays les plus petits, les pauvres et les plus isolés géographiquement peut le faire, alors vous le pouvez aussi », ajoute-t-il à l’adresse des autres Etats, en particulier les gros émetteurs.

Les 195 Etats parties à la Convention de l’Onu sur les changements climatiques sont invités à publier avant le 31 octobre, un mois avant l’ouverture de la conférence de Paris, leurs engagements nationaux de réduction de GES. A ce stade 47 l’ont fait, avec des prévisions à horizon 2025 comme les Etats-Unis, ou 2030 comme l’UE, le Japon ou la Chine.

Les Marshall insistent sur l’importance de se fixer un horizon pas trop lointain – 2025 plutôt que 2030 – afin de pouvoir réviser ensuite les ambitions à la hausse. « Nous annonçons un objectif pour 2025 pour dire qu’il est trop dangereux de verrouiller le niveau d’ambition jusqu’en 2030. C’est jouer avec le feu », dit encore M. de Brum.

Les petits Etats insulaires, très menacés par le réchauffement et ses conséquences sur l’élévation du niveau de la mer, sont très actifs dans les négociations climatiques. Leur Alliance (Aosis) réclame notamment que la communauté internationale s’accorde pour limiter le réchauffement global à +1,5°.

Les Etats, en 2009, se sont fixé pour objectif de maintenir le monde sous le seuil de +2°, les scientifiques prévoyant déjà des impacts forts à +1,5°, sur les écosystèmes comme les sociétés.

Le monde a gagné +0,8° par rapport aux niveaux d’avant la Révolution industrielle, et si rien n’est fait, d’abord pour réduire la consommation d’énergies fossiles, il s’achemine vers +5-6°, selon le rapport 2014 du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec).

 

AFP

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