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Chaos à Washington : « des scènes honteuses » qui choquent le monde


Des milliers de partisans pro-Trump ont envahi le Capitole, mercredi à Washington, obligeant l'interruption en urgence de la session du Congrès destinée à valider l'élection de Joe Biden. (photo AFP)

Les images des violences qui embrasaient Washington, où un couvre-feu a été décrété, après que des milliers de partisans de Donald Trump ont envahi le Capitole mercredi, ont choqué le monde entier. Le président élu, Joe Biden, s’est également exprimé pour dénoncer « l’insurrection » en cours. Donald Trump a lui aussi fini par réagir, en demandant aux manifestants de « rentrer » chez eux.

De très nombreuses voix se sont élevées à travers le monde pour dénoncer l’attitude du président américain, accusé d’avoir soufflé sur les braises en refusant de concéder sa défaite et en martelant que l’élection du 3 novembre a été « volée ».

Biden fait une leçon de démocratie à Trump
En direct dans une allocution télévisée, le président élu Joe Biden a dénoncé « une insurrection » et « un moment sombre ». « Notre démocratie vit une agression sans précédent », a-t-il jugé dans un discours très fort, en appelant le président républicain à se rendre devant les caméras pour demander « la fin de ce siège ».

Mike Pence appelle à « cesser immédiatement les violences »
Le vice-président actuel Mike Pence, étrillé par son président, a appelé à l’arrêt « immédiat » des violences dans l’enceinte du Parlement américain à Washington. « Les violences et les destructions qui ont lieu au Capitole américain doivent cesser et elles doivent cesser immédiatement », a-t-il tweeté, demandant aux manifestants de « respecter les agents des forces de l’ordre et quitter immédiatement le bâtiment ».

Londres dénonce des « scènes honteuses »
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a dénoncé des « scènes honteuses » et appelé à une transition « pacifique et ordonnée » du pouvoir vers le démocrate Joe Biden. « Scènes honteuses au Congrès américain. Les Etats-Unis sont les défenseurs de la démocratie dans le monde entier », a-t-il estimé dans un tweet, « et il est désormais vital que le transfert de pouvoir se fasse de manière pacifique et ordonnée ».

Berlin presse les proTrump de « cesser de piétiner la démocratie »
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a exhorté les partisans de Donald Trump de « cesser de piétiner la démocratie ». « Trump et ses partisans devraient en fin de compte accepter la décision des électeurs américains et cesser de piétiner la démocratie », a tweeté Heiko Maas, ajoutant que « les paroles incendiaires se muent en actions violentes ».

« Le pays mérite mieux », fustigent de grandes entreprises américaines
« Le chaos dans la capitale de la nation est la conséquence d’efforts illégaux pour changer les résultats légitimes d’une élection démocratique. Le pays mérite mieux », a fustigé le lobby Business Roundtable, qui représente les plus grandes entreprises américaines. « Business Roundtable appelle le président et les autorités à mettre fin au chaos et à faciliter une transition politique pacifique ».

La France condamne « une atteinte grave »
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a dit dans un tweet condamner « les violences contre les institutions américaines » qui constituent « une atteinte grave contre la démocratie ».

Un « assaut inédit » contre la démocratie, juge l’UE
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé mercredi un « assaut inédit contre la démocratie américaine » et appelé au respect du résultat de l’élection présidentielle. « Aux yeux du monde, la démocratie américaine apparaît ce soir en état de siège. C’est un assaut inédit contre la démocratie des États-Unis, ses institutions et l’État de droit. Ce n’est pas l’Amérique. Les résultats de l’élection du 3 novembre doivent être pleinement respectés », a tweeté l’Espagnol.

LQ avec AFP

Trump fait le job, mais…

Pressé de toutes parts, le président sortant a finalement appelé ses partisans à « rentrer chez eux », dans une vidéo postée sur Twitter, tout en maintenant que l’élection avait été « volée » et qu’il les « comprenait ».
« Nous devons avoir la paix. Alors rentrez chez vous. Je vous aime », a-t-il déclaré. « Je comprends votre douleur. Je sais que vous êtes blessés. Cette élection nous a été volée », a-t-il répété.

 

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