Un puissant chef anti-balaka, le « général Andjilo », soupçonné de nombreuses exactions et recherché depuis plusieurs mois, a été arrêté dans le nord-ouest de la Centrafrique, a annoncé dimanche le parquet général de la cour d’appel de Bangui.
Les anti-balaka sont des milices essentiellement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans. Les deux camps sont accusés de graves exactions. (Photo : AFP)
« Rodrigue Ngaïbona, alias général Andjilo, a été arrêté par le bataillon camerounais de la Minusca (NDLR : force de l’ONU) samedi dans l’après-midi à Bouca, dans la préfecture de l’Ouham, au cours d’un combat avec ses hommes », a précisé une source judiciaire.
Le chef anti-balaka « est poursuivi pour multiples infractions d’assassinats, de rébellion, de détention illégale d’armes de guerre, d’association des malfaiteurs, de viols, de pillages », a indiqué dans un communiqué le procureur général de Bangui Maurice Dibert-Dollet.
Le prévenu a été « transféré dans la nuit de samedi à dimanche à Bangui (et) a été immédiatement pris en charge par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte sur les crimes commis », a indiqué M. Dibert-Dollet. Le « général Andjilo », qui a été un des principaux chefs anti-balaka à Bangui, avait fui la capitale.
Il est notamment accusé d’avoir été un des meneurs des miliciens anti-balaka qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.
Les anti-balaka sont des milices essentiellement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition rebelle Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013, avant d’en être chassés en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d’avoir commis de graves exactions.
AFP