Une vingtaine de personnes, enlevées dimanche lors d’un nouveau raid du groupe islamiste nigérian Boko Haram dans l’extrême-nord du Cameroun, a été libérée après une opération de l’armée. Une cinquantaine d’autres restant captive, selon des sources concordantes.
Selon la télévision camerounaise, les villages ont été rasés lors de cette attaque qui a fait trois morts, alors que « 80 » personnes ont été enlevées. (Photo : illustration archives AFP)
Citant le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Issa Tchiroma Bakary, la radio-télévision nationale camerounaise (CRTV) a annoncé qu’une vingtaine d’otages avait été libérée sans fournir de détails sur les circonstances de cette libération.
Selon une source gouvernementale, l’armée camerounaise a lancé une traque des combattants de Boko Haram peu après le rapt, les poussant à relâcher 24 personnes. Les assaillants ont pu s’enfuir vers le Nigeria avec une cinquantaine d’otages.
Dimanche, un officier de police de la zone avait fait état d’une attaque de Boko Haram, « dans deux villages de la zone de Tourou, dans l’arrondissement de Mokolo (région de l’Extrême-nord) ». « Ils ont incendié les concessions et sont repartis avec une soixantaine de personnes. La plupart de ces personnes sont des femmes et des enfants », a-t-il déclaré.
Selon la CRTV, les villages ont été rasés lors de cette attaque qui a fait trois morts, alors que « 80 » personnes ont été enlevées. Cette attaque intervient alors que le Tchad a commencé à déployer ses troupes au Cameroun pour combattre Boko Haram, affichant aussi sa volonté de reprendre la ville stratégique de Baga, située dans le nord-est du Nigeria, sur les rives du lac Tchad, tombée aux mains du groupe islamiste début janvier.
AFP
> Lire aussi :
Cameroun : plusieurs morts et au moins 60 enlèvements dans une attaque de Boko Haram