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Exposition : le Luxembourg dévoile ses trésors


Le Cercle-Cité et les musées de la ville de Luxembourg présentent, jusqu’au 1er février, un aperçu de la riche collection d’art de la Ville à travers 40 ans de création au Luxembourg.

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Carine Kraus fait partie des artistes grand-ducaux exposés dans le cadre de « Quatre décennies de création artistique ». (Photos : AFP/DR)

Il aura fallu faire une sélection drastique pour finaliser la sélection d’une cinquantaine d’œuvres de la large collection de la ville de Luxembourg. Elle compte en effet près de 2 500 œuvres, regroupant les classiques du XVIIe au XIXe siècles – la grande majorité obtenue grâce aux généreux dons de trois notables luxembourgeois du XIXe, Jean-Pierre Pescatore, Leo Lippmann et Eugénie Dutreux-Pescatore. La collection qui comporte aussi un volet contemporain, échantillon de la création moderne du Grand-Duché.

C’est à ce second volet que se consacre l’exposition « Quatre décennies de création artistique ». « C’est autour de deux thèmes que s’articule l’exposition, « Figuration et formes organiques » et « Abstraction et formes géométriques ». Cela afin de montrer les différents points de vue artistiques tels qu’ils se sont exprimés dans la création nationale », explique la directrice des deux musées de la Ville de Luxembourg, Danièle Wagener.

Si aucun genre ou médium n’est favorisé, l’exposition permet d’avoir un bel aperçu des influences et des mouvements qui ont titillé les artistes du cru. Ainsi, on passe d’une continuation de l’École de Paris avec Roger Bertemes à un extrême contemporain avec les œuvres de la jeune artiste Sophie Jung, en passant par l’abstraction, la figuration, l’arrivée de la photographie dans les arts consacrés…

« Nous avons essayé au maximum de créer des ensembles, par période ou simplement par auteur », tient à préciser la directrice. À l’image du doyen de la bande, Roger Bertemes, disparu en 2006 et dont la famille a fait don de son œuvre à la Ville de Luxembourg, qui présente, ici, quatre de ses poèmes visuels. Parmi tous ces créateurs luxembourgeois, il y en a bien un qui nous saute aux yeux : c’est le Français Jacques Villeglé. On pourrait lui imaginer des racines luxembourgeoises bien gardées, mais il n’en est rien, c’est le seul qui ne fait pas partie du décor. Et pourtant, le maître du « décollage » est bel et bien passé par Luxembourg, à la fin des années 1990, et y a clairement laissé sa patte.

> Pas d’exhaustivité, mais un aperçu

En s’approchant de plus près de son œuvre, on reconnaît des morceaux d’affiches déchirées annonçant les évènements culturels de la capitale. « J’ai tenu à acquérir cette œuvre de Villeglé, bien qu’il ne soit pas luxembourgeois et qu’il n’ait jamais habité au Luxembourg, car elle représente pour moi la vie culturelle du Luxembourg. Il y a même un morceau d’affiche d’une exposition que nous avions organisée à la Villa Vauban ! », s’amuse encore Danièle Wagener.

On retrouve aussi les travaux de Charles Kohl, Raymond Weilanf, Fernand Roda, Armand Strainchamps, Marie-Paule Feiereisen, Carine Kraus, Chantal Maquet ou Jeanine Unsen, pour ne citer qu’eux. Des noms bien connus qui font partie intégrante du paysage créatif de ces 40 dernières années au Grand-Duché. Mais que ce soit clair, « Quatre décennies de création artistique » n’est pas une exposition exhaustive de l’art luxembourgeois. Les œuvres ne peuvent s’opposer les unes aux autres, mais permettent un aperçu de ce qu’il se fait.

« Nous n’avons pas pour objectif d’avoir une collection complète de l’art contemporain au Luxembourg. Nous soutenons la création à travers une politique d’acquisition systématique », précise la directrice. Depuis cinq ans, la Villa Vauban a rouvert ses portes au public, permettant à la belle collection d’art de la ville de Luxembourg de s’exposer au public et à la Ville de montrer son engagement auprès des créateurs. Favorisant une rencontre et un dialogue entre l’art ancien et l’art contemporain, elle offre autant d’histoires aux spectateurs que d’auteurs qui nous les racontent. L’exposition, présentée au cœur de la vieille ville, ne peut pas être un plus beau cadeau.

De notre collaboratrice Mylène Carrière

Cercle-Cité (Ratskeller) – Luxembourg. Jusqu’au 1er février.

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