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Cameron plaide pour des frappes britanniques contre l’EI


Le Premier ministre britannique David Cameron signe un registre de condoléances, le 17 novembre 2015 à l'ambassade de France à Londres. (Photo : AFP)

Le Premier ministre David Cameron s’est montré mardi déterminé à convaincre les députés britanniques du bien-fondé d’une extension en Syrie des frappes britanniques contre l’organisation de l’État islamique (EI), quelques jours après les attentats de Paris.

«Je crois fermement que nous devons agir contre l’EI en Syrie», a martelé le dirigeant britannique devant les députés de Westminster, alors que les frappes britanniques contre l’EI se limitent pour l’instant à l’Irak.

«Notre pays fait face à une menace directe et grandissante et nous devons nous en occuper, pas seulement en Irak mais aussi en Syrie», a-t-il estimé. «Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas nous attendre à ce que d’autres portent la responsabilité et (prennent) les risques pour protéger notre pays».

Rappelant que le bastion de l’EI, à Raqa, se trouvait en Syrie, David Cameron a estimé que les arguments en faveur d’une action du Royaume-Uni en Syrie étaient «devenus plus forts après les attaques de Paris».

Revendiqués par l’EI, ces attentats, qui ont fait au moins 129 morts, ont été «décidés et planifiés en Syrie», selon le président français François Hollande. Dans les prochains jours, «je vais présenter une stratégie globale pour combattre l’EI», qui «devrait inclure, à mon avis, des actions en Syrie», a annoncé David Cameron.

«J’espère qu’en présentant ainsi ces arguments, je pourrai contribuer à créer un soutien dans l’ensemble de cette Chambre pour les actions que je crois nécessaires», a-t-il ajouté.

A la fin de l’été 2013, David Cameron n’avait pas réussi à obtenir l’assentiment du parlement pour des frappes en Syrie. Échaudé par cette défaite, il a depuis toujours dit qu’il ne soumettrait de nouveau une telle proposition au vote qu’en étant sûr du soutien d’une large majorité des députés.

Le gouvernement britannique a parallèlement annoncé mardi qu’il doublerait d’ici 2020 les fonds dédiés à la cyber-sécurité, à 1,9 milliard de livres (2,7 milliards d’euros) par an.

Si les jihadistes de l’EI n’ont pas encore la capacité de s’attaquer aux infrastructures britanniques, selon le ministre des Finances George Osborne, «nous savons qu’ils le veulent et qu’ils font de leur mieux pour tenter d’y arriver».

Cette déclaration est intervenue alors que la police annonçait l’arrestation d’un adolescent de 15 ans à Plymouth (sud ouest de l’Angleterre) soupçonné de cyberattaques menées dans plusieurs régions du monde, dont l’Amérique du Nord et l’Europe.

Le garçon, arrêté lundi, a été remis en liberté provisoire en attendant sa comparution devant le tribunal pour enfants de Plymouth le 18 décembre.

Lundi, M. Cameron avait annoncé le renforcement des mesures de sécurité entourant le transport aérien, avec un doublement d’ici 2020 des dépenses dans ce domaine, qui se montent actuellement à 9 millions de livres (12,7 millions d’euros).

Le gouvernement britannique veut aussi renforcer ses services de renseignement et de sécurité, avec l’embauche de 1.900 personnes supplémentaires, ce qui représente une hausse des effectifs des services de sécurité intérieure (MI5), extérieure (MI6) et de surveillance (GCHQ) de près de 15%.

AFP/M.R.

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