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Brexit : Macron et Bettel mettent la pression sur Westminster


"On ne cherche plus une porte de sortie, on cherche une issue de secours", a notamment déclaré Xavier Bettel. (photo AFP)

Le président français et le Premier ministre luxembourgeois ont averti jeudi qu’en cas de nouveau rejet de l’accord sur le Brexit par les députés britanniques « nous irions vers un no deal », en arrivant au sommet de Bruxelles.

« Je suis évidemment tout à fait ouvert à une prolongation technique qui doit être la plus courte possible en cas de vote positif », a dit le chef de l’État français.

Mais « en cas de vote négatif britannique nous irions vers un no deal », a-t-il mis en garde, répétant que l’accord de retrait tel qu’il a déjà été négocié par l’UE avec la Première ministre britannique, Theresa May, « ne peut pas être renégocié ».

Theresa May a demandé un report jusqu’au 30 juin de la date du divorce, normalement prévu le 29 mars, afin d’avoir le temps de faire accepter puis ratifier l’accord de Brexit par les députés britanniques.

Ceux-ci l’ont pourtant déjà rejeté par deux fois.

« Il y a une crise politique qui doit trouver son issue » au Royaume-Uni, a lancé le président français.

Xavier Bettel : «On cherche une issue de secours»

« S’il n’y a pas de vote positif (à la Chambre des communes), alors nous irons dans la direction d’un no deal », a également déclaré le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, sur la même ligne qu’Emmanuel Macron et même un brin plus clair que bon nombre des 27 autres chefs d’État et de gouvernement.

«Cela fait presque trois ans qu’on discute et négocie, je pense qu’on a investit assez de temps », souligne-t-il. « On aimerait bien savoir ce qu’ils veulent, pour l’instant on sait tout ce qu’ils ne veulent pas », a estimé Xavier Bettel, insistant sur le fait qu’il n’accepterait pas un report du Brexit « après les élections européennes », prévues du 23 au 26 mai.

« On ne cherche plus une porte de sortie, on cherche une issue de secours », a-t-il dit.

Un deuxième référendum est une solution privilégiée par le chef du gouvernement luxembourgeois. «Mais cela est peu probable. Ce serait pourtant l’occasion de laisser décider les citoyens britanniques en connaissance de cause. Les méchants, ce ne sont pas nous, mais ceux qui ont menti pour dire que le Brexit se ferait en deux semaines et sans conséquences», martèle Xavier Bettel. À défaut d’un nouveau référendum, «un accord serait toutefois dans l’intérêt du Luxembourg et de l’UE».

Peu après 15h30, les tractations avec Theresa May ont débuté à Bruxelles. «Un accord rendra les choses plus faciles. Dans le cas contraire, il faudra se revoir la semaine prochaine», conclut le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

David Marques (avec AFP)

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