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Brexit : Londres pourrait dans l’avenir participer à une UE reconfigurée


David Lidington ne croit en revanche pas à un changement d'avis des Birtanniques sur la sortie de l'UE. (photo AFP)

La Grande-Bretagne pourrait après le Brexit participer à une coopération européenne différente de l’actuelle Union européenne, a déclaré vendredi un responsable gouvernemental.

L’idée de certains dirigeants européens selon laquelle la Grande-Bretagne pourrait changer d’avis au sujet de son départ de l’UE – prévu pour le 29 mars 2019 – est un « leurre », a affirmé vendredi David Lidington, secrétaire d’État auprès du cabinet de la Première ministre Theresa May.

« Après avoir pris une décision par référendum, je ne vois pas comment cela pourrait changer », a souligné David Lidington lors d’une interview au Daily Telegraph.

Cependant, « il se peut que dans l’espace d’une génération nous nous trouvions devant une UE qui serait configurée différemment de ce qu’elle est aujourd’hui », a-t-il dit. « Et la nature exacte de la relation entre le Royaume-Uni et ce futur système – quel qu’il soit – de coopération européenne est quelque chose que les parlementaires futurs et les générations futures devront étudier. »

David Lidington, un europhile, a été nommé début janvier à ce poste. Il a notamment pour fonction de remplacer Theresa May au parlement et lors des réunions du Cabinet.

En 2016, lors du référendum, il s’était prononcé contre le Brexit. Mais il a déclaré que la plupart des Britanniques ne voulaient pas faire partie de l’UE sous sa forme actuelle et qu’il était peu probable qu’ils changent d’avis à un moment où le bloc européen va vers une plus grande intégration politique et économique.

Juncker « prêt à en parler »

« Il y aura besoin d’un système de coopération au sein du continent européen, incluant le Royaume-Uni, autant sur le plan économique que politique », a estimé le secrétaire d’État. Il a rappelé que la Grande-Bretagne continuera après le Brexit à faire partie de l’Otan, de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du Conseil de l’Europe.

« Je ne peux pas prédire aujourd’hui ce que ces organisations et alliances, dont l’UE, deviendront, et ce que sera leur évolution dans les dix ou vingt prochaines années », a-t-il ajouté.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a assuré mardi à Strasbourg que le reste de l’Union européenne était « toujours ouvert » à un changement d’avis des Britanniques.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a pour sa part déclaré que « dans le cas » où les Britanniques « voudraient suivre un autre chemin que le Brexit, nous serions prêts à en parler ».

Le Quotidien/AFP

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