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Boris Johnson veut un déconfinement « irréversible mais prudent »


Au Royaume-Uni, 23% de la population a reçu une première dose de vaccin. (illustration AFP)

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré lundi vouloir un déconfinement « irréversible mais prudent » en Angleterre, où les voyageurs arrivant de pays à risque doivent désormais subir une coûteuse quarantaine à l’hôtel.

Le gouvernement britannique cherche à protéger le pays de l’arrivée de nouveaux variants du coronavirus plus résistants après avoir tenu l’objectif ambitieux d’injecter avant mi-février une dose de vaccin à 15 millions de personnes les plus vulnérables (plus de 70 ans et soignants notamment), soit 23% de la population.

Avec la chute du nombre de contaminations et des hospitalisations, cette bonne nouvelle fait espérer aux Britanniques une fin rapide du confinement imposé début janvier. Avant de dévoiler lundi prochain sa feuille de route, le Premier ministre conservateur a tempéré leurs espoirs. « Ce que les gens veulent voir, c’est un plan irréversible mais prudent », a déclaré Boris Johnson à la presse.

Rouvrir les écoles

Le gouvernement espère pouvoir rouvrir les écoles à partir du 8 mars, de manière graduelle avec une rentrée potentiellement plus tardive pour les élèves du secondaire.

Selon une source gouvernementale citée par le Times, le gouvernement autorisera les membres d’un même foyer à partir en vacances à partir de Pâques, début avril. Les bars et restaurants pourront aussi rouvrir à partir d’avril mais uniquement en extérieur. Il faudra attendre mai, voire août, pour que ces établissements accueillent de nouveau des clients à l’intérieur.

Face à l’épidémie, qui a fait plus de 117 000 morts au Royaume-Uni, le gouvernement de Boris Johnson veut préserver le bénéfice de la campagne de vaccination et les sacrifices consentis par les Britanniques.

Lourdes sanctions voire prison

A partir de lundi, résidents britanniques ou citoyens irlandais arrivant en Angleterre en provenance de 33 pays d’une liste rouge, qui comprend la totalité de l’Amérique latine et l’Afrique du Sud, sont consignés dans un hôtel et placés sous surveillance durant dix jours. Les non-résidents sont interdits d’entrée depuis ces pays. Prix du séjour, à l’entière charge du voyageur : 1 750 livres sterling (près de 2 000 euros), tests compris. Car comme tous les autres voyageurs, ils devront, en plus de présenter un test négatif effectué dans les 72 heures qui précèdent leur départ, être dépistés aux deuxième et huitième jours de la quarantaine.

Les voyageurs arrivant des autres pays doivent aussi suivre une quarantaine de 10 jours, mais peuvent le faire chez eux. Moins étendu que celui mis en place par d’autres pays comme l’Australie, le régime des quarantaines à l’hôtel à l’arrivée en Angleterre a été critiqué notamment par l’opposition travailliste, qui estime qu’il ne va pas assez loin.

Les contrevenants encourent pourtant de lourdes sanctions, allant de 1 000 livres d’amende (1 125 euros) pour un test négatif manquant à l’arrivée jusqu’à 10 000 livres pour ceux qui tentent d’échapper à la quarantaine à l’hôtel. Ceux qui cacheraient leur passage dans un pays à risque encourent 10 ans de prison.

LQ/AFP

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