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« Bienvenue les réfugiés ! » : Juncker applaudi par les syndicats européens


Qu'il s'agisse de la question des réfugiés ou des contrats de travail en Europe, Jean-Claude Juncker a fait l'unanimité lors du congrès de la CES à Paris. (Photos AFP)

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a souhaité « bienvenue » aux réfugiés, à l’ouverture mardi du congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES) à Paris.

François Hollande participe au congrès de la CES, aux côtés de Jean-Claude Juncker.

François Hollande participe au congrès de la CES, aux côtés de Jean-Claude Juncker.

« Bienvenue les réfugiés ! », a lancé Jean-Claude Juncker sous les applaudissements des quelque 509 délégués de la CES, qui rassemble les syndicats européens, réunis en congrès à la Mutualité à Paris, en présence de François Hollande.

« Les réfugiés ont besoin de solidarité et c’est une ardente obligation de l’Europe de les accueillir », a jugé le président de la Commission.

Il a « mis en garde l’extrême droite », « tous ceux qui en appellent à des sentiments indignes » sur la crise migratoire qui secoue l’Europe. Jean-Claude Juncker s’est dit « fier de voir l’Europe, havre de paix, choisie » par les « malheureux » réfugiés « plutôt que les États-Unis, la Chine et la Russie ».

509 délégués, de 90 organisations syndicales représentant 39 pays européens- dont les 28 de l’UE sont réunis jusqu’à vendredi pour le 13e congrès de la CES au palais de la Mutualité à Paris.

Une Europe plus sociale

« L’état de notre union européenne n’est pas bon, les fissures de solidarité se multiplient », a estimé Juncker, s’inquiétant d’une « dangereuse renaissance de sentiments nationaux ». Le Luxembourgeois a plaidé pour une Europe plus sociale, en réitérant notamment sa promesse d’instaurer au printemps 2016 « un socle de droits sociaux minimum » qui ferait « cordon sanitaire autour du marché du travail » pour protéger les travailleurs.

Il s’agira de « plafonds sociaux qu’on ne pourra pas corriger vers le bas », a-t-il prévenu. Pas question en revanche de toucher à la libre-circulation des travailleurs qu’il faut « garder en l’état ». Pour Jean-Claude Juncker, « il faut absolument relancer le dialogue social en Europe », et la « CES doit devenir encore plus un acteur de ce dialogue social ».

Il a par ailleurs insisté sur l’idée que le contrat à durée indéterminée (CDI) doit être « le contrat de travail normal » en Europe. « Il n’est pas normal que les contrats de travail atypiques (CDD, intérim…) soient en train de devenir typiques », a-t-il lancé, applaudi par la salle. « Les travailleurs ont besoin de prévisibilité », a fait valoir le dirigeant européen, citant en exemple son père ouvrier sidérurgiste qui n’aurait pas pu, « sans cette visibilité », l’envoyer faire des études.

AFP/A.P

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