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Belgique : plus de 600 taxis manifestent contre Uber à Bruxelles (Vidéo)


Plus de 600 chauffeurs de taxis belges, mais aussi venus de France, ont manifesté mardi avec leur véhicule à Bruxelles pour dénoncer la concurrence du service américain de covoiturage rémunéré Uber, dont ils craignent la légalisation des activités dans la capitale belge et en Europe.

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Uber est en principe interdit en Belgique et fait l’objet d’enquêtes dans le pays. (Photos : AFP)

Le cortège, composé de « 627 taxis », selon un décompte de la police, s’est étendu pendant plusieurs heures sur plusieurs kilomètres, de la gare du Nord jusqu’au quartier accueillant les institutions européennes, perturbant sérieusement la circulation.

Selon les organisateurs, ils étaient près d’un millier. Uber est dans le viseur de la justice dans de nombreux pays à travers le monde, aussi bien pour sa plateforme UberPOP (mise en relation entre particuliers) que pour son activité de location de voitures avec chauffeurs (VTC). À Bruxelles, les taxis protestent contre un règlement régional en cours d’élaboration qui prévoit notamment de donner un cadre légal au « transport entre particuliers ».

Uber, en principe interdit en Belgique et qui fait l’objet d’enquêtes dans le pays, a accueilli positivement ce plan, à l’inverse des principales sociétés de taxis bruxelloises, qui avaient appelé à manifester. « Nous, on doit continuer à payer nos taxes, nos assurances et les autres font à leur guise. Je trouve ça tout à fait injuste. Qu’Uber soit interdit dans toutes les villes et dans tous les pays du monde puisqu’il attaque une profession qui est quand même protégée », s’insurgeait un chauffeur bruxellois, Antonino Namonica.

« S’ils sont aux mêmes conditions que nous, je ne vois pas pourquoi on leur interdirait de travailler. Mais s’ils ont des avantages que nous on n’a pas, non », abondait un de ses collègues, Elie Tabet. Une centaine de chauffeurs français, venus de Paris, Lille (nord) et même d’Aix-en-Provence (sud-est), avaient fait le voyage jusqu’à Bruxelles.

> Aussi une question de sécurité

« Uber, c’est la nouvelle technologie, c’est magnifique, mais c’est pas ça la nouvelle technologie. C’est pas créateur d’emplois, au contraire c’est destructeur d’emplois. Évidemment, le consommateur ne veut pas payer cher, évidemment la vie est chère, mais ce n’est pas ça la solution », a déclaré le patron de Taxi-Union à Lille, Philippe Amblard. « Nous sommes ici en solidarité avec les collègues belges mais aussi parce qu’il faut agir au niveau européen », expliquait Abdelkrim Hamed, vice-président de l’Association française des Taxis (AFT).

« Il y a la question de la sécurité et des assurances — que se passe-t-il en cas de sinistre ? — et des tarifs — comment les contrôler ? », relevait le secrétaire général de l’AFT, Olivier Chazal. La Commission européenne étudie une plainte d’Uber contre la loi Thévenoud qui encadre en France la concurrence entre les taxis et les VTC et qui interdit à des chauffeurs non professionnels d’exercer.

Interrogée sur le projet de législation belge, une porte-parole de la Commission a refusé de commenter mardi, rappelant que « la régulation des taxis » est « de la compétence des États », tant que ceux-ci respectent les principes de l’Union européenne comme la liberté d’établissement.

AFP

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