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Attentat raté sur les Champs-Élysées : l’assaillant, fiché S et titulaire d’un port d’arme


Une bonbonne de gaz, un fusil d'assaut, deux armes de poing et un important stock de munitions ont été retrouvés dans l'automobile, lundi sur les Champs-Élysées. (photo AFP)

Quatre membres de la famille de l’islamiste radicalisé, fiché S et titulaire d’un port d’arme, mort lundi dans un attentat raté sur les Champs-Élysées ont été placés en garde à vue par les enquêteurs.

L’assaillant, Adam Dzaziri (31 ans), était fiché S depuis 2015 pour son appartenance à la mouvance islamiste radicale et disposait d’une autorisation de détention d’arme car il pratiquait le tir sportif. « Personne ne pouvait se satisfaire » de cette situation, a convenu mardi sur RMC/BFMTV le Premier ministre Édouard Philippe, à la veille de la présentation en Conseil des ministres d’un nouveau projet de loi antiterroriste.

Lundi, peu avant 16h, Adam Dzaziri n’a pas fait d’autre victime que lui-même quand il a foncé contre un véhicule des gendarmes mobiles, à deux pas du Rond-Point des Champs-Élysées. Une bonbonne de gaz fermée, sans dispositif de mise à feu, un fusil d’assaut israélien, deux armes de poing et un important stock de munitions ont été retrouvés dans l’automobile. Les enquêteurs cherchent à déterminer comment la berline a pu s’embraser lors de la collision.

Grièvement blessé, Adam Dzaziri a succombé peu de temps après. Des traces de brûlures ont été relevées sur son corps mais l’on ignore encore les causes précises de la mort, selon une source proche du dossier. Si l’attaque n’a pas été revendiquée, ce mode opératoire et ce type de cible sont ceux préconisés par les jihadistes. Dans la foulée, son ex-épouse ainsi que son frère et sa belle-sœur ont été interpellés en fin d’après-midi lors des perquisitions au domicile de cette famille décrite comme salafiste dans l’Essonne. Le père de l’assaillant a été à son tour « placé en garde à vue dans la soirée alors qu’il se présentait au domicile ».

« Stock d’armes » découvert chez lui

« On pouvait voir en les croisant dans la rue qu’ils avaient une pratique religieuse très rigoureuse », a déclaré le maire PS du Plessis-Pâté, Sylvain Tanguy, parlant d’une « famille très discrète, qui ne sortait pas beaucoup et n’a jamais fait parler d’elle. C’est la stupeur ce soir ». D’autant qu’il n’avait « pas eu de remontée d’informations » sur le profil d’Adam Dzaziri.

L’homme, qui n’a jamais été condamné par la justice, a été repéré pour sa radicalisation et fait l’objet d’une fiche S en 2015. De cette époque datent en effet des voyages en Turquie qui intéressent les enquêteurs, selon une source proche du dossier. L’homme avait invoqué des motifs professionnels pour justifier ces déplacements dans un pays connu pour être une voie d’accès privilégiée des jihadistes européens vers la Syrie.

Autre point d’interrogation, le port d’arme que détenait Adam Dzariri, selon une source proche du dossier. Interrogé à son retour dans ce pavillon de banlieue où la famille vivait « depuis 28 ans », le père a confirmé que son fils « avait une arme qui était déclarée, il s’entraînait au tir ».

« Ce que je sais à ce stade, c’est que la première autorisation de détention d’armes a été donnée avant le signalement de cet individu (…) Et au moment où l’autorisation a été donnée il n’y avait aucun antécédent judiciaire qui aurait justifié une décision de ne pas autoriser la détention d’armes », a indiqué Édouard Philippe. L’enquête a été confiée à la section antiterroriste de la police judiciaire parisienne et à la DGSI par le parquet de Paris.

Mardi, un « stock d’armes » a été saisi au domicile de l’assaillant, a-t-on appris de source proche du dossier. Adam Djaziri détenait neuf armes connues des autorités, dont trois soumises à autorisation – des pistolets Sig-Sauer 9mm et Glock 9mm et un fusil de type kalachnikov.

Le Quotidien/AFP

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