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Amsterdam offre des tests d’héroïne après des décès de touristes


Des tests permettant de détecter de l’héroïne seront disponibles dès vendredi à Amsterdam après la mort de plusieurs touristes britanniques ayant sniffé de l’héroïne blanche qu’ils pensaient être de la cocaïne.

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La vente de drogues dures est illégale aux Pays-Bas. (Photo : AFP)

Ces tests seront vendus dans 30 magasins de la capitale néerlandaise ou dans la rue, a notamment indiqué le quotidien local Het Parool. Ils coûteront deux euros pièce, a précisé l’agence de presse néerlandaise ANP, soulignant que ces tests font partie d’une campagne de sensibilisation et de prévention dans la capitale après la mort de trois touristes.

Un premier Britannique était décédé en octobre et les corps de deux autres jeunes hommes de 20 et 21 ans avaient été retrouvés le 25 novembre dans une chambre d’hôtel de la ville, qui attire de nombreux touristes grâce à son accès facile aux drogues.

Utiliser de l’héroïne comme de la cocaïne peut notamment provoquer des arrêts respiratoires et 17 personnes se sont ainsi retrouvées à l’hôpital.

La vente de drogues dures est illégale aux Pays-Bas mais « en ne criminalisant pas, nous pouvons informer plus, faire plus de prévention, tester la sécurité », a assuré le maire d’Amsterdam, Eberhard van der Laan, dans une tribune publiée sur le site internet de la ville. Plus d’une trentaine de panneaux ont été placés dans les endroits festifs de la capitale néerlandaise ainsi que dans les gares, interpellant en anglais les touristes sur les dangers de l’héroïne blanche. « Ignorez les dealers de la rue », est-il inscrit sur l’un d’eux : « vous ne serez pas arrêtés à Amsterdam pour avoir pris de la drogue ». La cocaïne « pourrait être de l’héroïne mortelle », assure un autre.

Les tests permettent uniquement d’exclure ou non la présence d’héroïne au sein de la drogue en possession des touristes mais ne donnent aucune garantie quant à leur pureté. « C’est pourquoi il sera expliqué très clairement aux utilisateurs que le test n’offre aucune garantie sur la sureté des drogues », a ajouté M. Van der Laan.

L’héroïne blanche est historiquement produite en Asie du Sud-Est dans la région du « Triangle d’Or », aux confins du Laos, de la Birmanie, et de la Thaïlande. Elle est généralement plus chère et plus pure que la brune.

AFP