Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Une nouvelle grève des conducteurs de train de Deutsche Bahn ce mercredi et jeudi conduira à la suppression de deux trains sur trois sur les grandes lignes, et jusqu’à cinq trains sur six en régions, a indiqué mardi la compagnie allemande des chemins de fer.
Le mouvement -septième arrêt de travail en dix mois de négociations salariales- donnera une fois de plus lieu à « des perturbations considérables » dans le trafic fret, touché à partir de mardi après-midi, et le transport passager mercredi et jeudi, a averti lors d’un point de presse Ulrich Homburg, membre du directoire de Deutsche Bahn.
Pour la partie passagers, un tiers des trains grande ligne circuleront normalement, a-t-il dit, et, selon les régions, entre 15% et 60% des trains régionaux.
Deutsche Bahn a mis sur pied dès mardi une permanence téléphonique où 400 salariés doivent répondre aux questions des usagers et, comme à l’accoutumée, propose aux voyageurs d’échanger ou d’annuler gratuitement leurs billets.
Un bras de fer engagé depuis des mois
La fédération allemande de l’industrie BDI a accusé le syndicat des conducteurs GDL, à l’origine du mouvement, d’avoir « perdu tout sens de la mesure » et a évoqué des dommages pour l’économie allemande pouvant « passer rapidement de quelques millions à 100 millions d’euros par jour », notamment du fait de la perturbation des chaînes de production en cas de retards de livraisons.
La chimie, les industries sidérurgiques, dépendantes de livraisons de matières premières, et l’automobile, qui exporte par les ports allemands, sont particulièrement touchés, selon le BDI.
GDL est engagé depuis des mois dans un bras de fer avec la direction de Deutsche Bahn, qui porte essentiellement sur les règles de représentativité dans l’entreprise. GDL veut négocier des accords salariaux pour d’autres catégories de personnel que les conducteurs de train. Les négociations portent aussi sur les salaires et le temps de travail.
Après plusieurs grèves très suivies avant Noël, le climat s’était apaisé depuis le début de l’année. Mais GDL a accusé lundi la direction de Deutsche Bahn de n’avoir apporté aucune réponse.
AFP
