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Allemagne : quand Merkel compare les restrictions liées au virus à sa vie en RDA


Angela Merkel, bien que née à Hambourg, a grandi et vécu en RDA jusqu'à la chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989. (Photo : AFP)

Angela Merkel a confié vendredi, à la veille du 30e anniversaire de la Réunification de l’Allemagne, que les restrictions aux libertés qu’elle avait dû imposer au début de la pandémie lui rappelaient sa vie en RDA communiste.

« Mon enfance et ma jeunesse étaient très présentes en moi durant cette période » de confinement, a affirmé la chancelière allemande dans un entretien au groupe de médias RND. « En mars, nous avons dû restreindre drastiquement les libertés des gens », a-t-elle rappelé. « C’étaient des restrictions graves quand j’ai dû dire aux gens qu’ils ne pouvaient circuler dans les rues qu’à deux ou entre personnes d’un même foyer, qu’aucune manifestation ne pouvait avoir lieu, que les enfants ne pouvaient plus rendre visite à leurs parents dans les maisons de retraite », a souligné la dirigeante.

« Dans l’Allemagne d’après guerre, jamais encore les écoles n’avaient été fermées aussi longtemps », a poursuivi Angela Merkel qui, quoique née à Hambourg, a grandi et vécu en RDA jusqu’à la chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989. En ces temps de pandémie de nouveau coronavirus qui limite certains déplacements et manifestations, l’Allemagne célèbre discrètement samedi les 30 ans de sa Réunification.

« Mes origines m’ont marquée »

Scientifique de formation, Angela Merkel, qui fêtera elle ses quinze ans de pouvoir fin novembre, a entamé sa carrière politique dans le sillage de la chute du Mur. « Mes origines m’ont marquée, comme par exemple quand je me languissais de la liberté durant ma vie en RDA », a souligné la dirigeante conservatrice. « Jusqu’à la chute du Mur, je n’aurais jamais cru que moi vivante, l’Unité allemande deviendrait une réalité », a-t-elle encore indiqué. Quand elle est finalement advenue, « ce fut une expérience merveilleuse qui m’a appris que le changement pouvait être quelque chose de bien et qu’un changement pour le bien était possible », a conclu Angela Merkel.

LQ/AFP