Le chef du parti social-démocrate allemand Martin Schulz a annoncé vendredi renoncer à devenir ministre des Affaires étrangères dans le prochain gouvernement d’Angela Merkel, dernier épisode en date de l’imbroglio politique en Allemagne.
« Les débats autour de ma personne menacent le succès du vote. Je déclare par la présente renoncer à mon entrée au gouvernement », dit-il dans un communiqué, alors qu’il avait revendiqué le poste de chef de la diplomatie mercredi, dans le cadre d’un accord de coalition avec Angela Merkel.
Martin Schulz était très critiqué dans son parti pour avoir revendiqué le poste dans le cadre de l’accord de coalition annoncé mercredi avec les conservateurs de la chancelière, car il avait juré ne jamais être ministre d’Angela Merkel. Or cette coalition doit encore obtenir le blanc-seing des militants sociaux-démocrates au cours d’un référendum interne dont le résultat est attendu pour le 4 mars. Un résultat positif étant loin d’être acquis, Martin Schulz a expliqué qu’il se retirait pour éviter de galvaniser les opposants.
Le chef du SPD, qui avait déjà conduit son parti à son plus bas historique aux élections de septembre, a été vertement attaqué jeudi soir par son prédécesseur à la tête du parti et actuel ministre des Affaires étrangères Sigmar Gabriel. « Ce qui reste, c’est seulement le regret (de voir) à quel point chez nous au SPD on agit avec peu de respect les uns envers les autres et de voir que la parole donnée compte si peu », a jugé Sigmar Gabriel dans les colonnes du groupe de journaux régionaux Funke. a
Le quatrième gouvernement d’Angela Merkel est critiqué de toute part, alors qu’il n’a même pas pris ses fonctions. Nombre de conservateurs reprochent à la chancelière d’avoir fait trop de concessions au SPD pour conserver son poste.
Le Quotidien/AFP