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Algérie : le chef d’état-major veut déclarer Bouteflika inapte


Affaibli depuis 2013 par les séquelles d'un AVC, le président Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, est confronté depuis plus d'un mois à une contestation sans précédent depuis son arrivée à la tête de l'État en 1999. (photo AFP)

Le chef d’état-major de l’armée algérienne a demandé mardi que soit engagée la procédure prévue par l’article 102 de la Constitution, quand le président de la République « pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions ».

Affaibli depuis 2013 par les séquelles d’un AVC, le président Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, est confronté depuis plus d’un mois à une contestation sans précédent depuis son arrivée à la tête de l’État en 1999.

L’article 102 de la Constitution prévoit également la procédure suivie en cas de démission du président de la République.

« Il devient nécessaire, voire impératif, d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien, et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’État », a déclaré le général Ahmed Gaïd Salah, un fidèle d’Abdelaziz Bouteflika, dans une discours diffusé à la télévision nationale.

« Une solution à même d’aboutir à un consensus de l’ensemble des visions, et de faire l’unanimité de toutes les parties, est celle stipulée par la Constitution, dans son article 102 », a-t-il poursuivi.

L’article 102 de la Constitution prévoit que le Parlement, sur proposition du Conseil constitutionnel « réuni de plein droit », déclare à la majorité des deux tiers, « l’état d’empêchement » lorsque « le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions ».

Le président du Conseil de la Nation (chambre haute), prend alors l’intérim pendant 45 jours. Si « l’empêchement » se poursuit à l’issue de ce délai, est déclarée la « vacance » du pouvoir. L’intérim se poursuit durant 90 jours maximum, période durant laquelle une présidentielle est organisée.

Le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, 70 ans, qui doit réunir son institution pour proposer l’application de l’article 102, est un fidèle du chef de l’État et l’un de ses conseillers.

AFP

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