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AirAsia : les secours espèrent des « avancées importantes » (Vidéo)


Les équipes recherchant l’épave de l’avion d’AirAsia qui s’est abîmé en mer de Java, en Indonésie, espéraient des « avancées importantes » vendredi, avec la participation d’enquêteurs français, alors que 16 corps au total ont été repêchés et davantage de débris retrouvés.

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Au total, 29 bateaux et 17 avions sont mobilisés pour localiser l’avion et les boîtes noires. (Photos : AFP)

Les enquêteurs français du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile sont équipés d’hydrophones pour détecter des signaux permettant de retrouver les boîtes noires de l’Airbus A320-200.

L’appareil a disparu des écrans radars dimanche, peu après son décollage de la ville indonésienne de Surabaya pour Singapour, avec 162 personnes à son bord, parmi lesquelles le copilote français Rémi Plesel. L’avion s’est abîmé en mer de Java, au large de l’île de Bornéo, où le mauvais temps et de hautes vagues ont freiné ces derniers jours les recherches des victimes et de l’épave de l’appareil, en particulier les boîtes noires, cruciales pour les investigations. Les enquêteurs du BEA sont « équipés de moyens de détection comprenant notamment des hydrophones en vue de localiser les balises acoustiques des deux enregistreurs de vol », a indiqué le BEA. Des enquêteurs venus de Singapour participent également aux investigations.

Au total, 29 bateaux et 17 avions sont mobilisés, a souligné vendredi le directeur des opérations de recherches et de secours, Bambang Soelistyo, évoquant « deux tâches prioritaires ». « La première consiste à localiser la plus grande partie de l’avion. La seconde tâche, c’est de trouver l’emplacement des boîtes noires, ou enregistreurs de vol. Elle sera assurée par le KNKT (Comité de sécurité nationale des transports), qui commence à travailler aujourd’hui » vendredi, a ajouté M. Soelistyo lors d’une conférence de presse.

> « Plonger dans cette zone prioritaire »

« Des plongeurs sont déjà sur le navire de guerre Banda Aceh et attendent pour plonger dans cette zone prioritaire, afin de localiser le fuselage de l’avion. J’espère que nous pourrons réaliser des avancées importantes », a-t-il souligné.

Les corps et débris repêchés jusqu’ici ont été retrouvés dans une zone relativement petite, ce qui semble indiquer que le fuselage n’est probablement pas loin, a déclaré de son côté un autre responsable des recherches, S.B. Supriyadi. « En plus des recherches aériennes, nous allons nous concentrer sur la recherche du fuselage, en utilisant des sonars », appareils à ultrasons servant à détecter des objets sous-marins, a-t-il dit. « Nous avons trouvé des parties de l’avion qui pourraient être une partie d’une aile ou de l’intérieur de l’appareil », a-t-il encore déclaré à la chaîne de télévision indonésienne MetroTV, en montrant une structure en bois blanche de 1,5 mètre sur 1 mètre. Mais une autre structure en métal découverte dans la zone s’est révélée être une fausse piste, a-t-il ajouté, précisant qu’elle provenait peut-être d’un bateau qui a coulé en mer de Java.

Des experts estiment que le pilote de l’avion d’AirAsia (vol QZ8501) pourrait avoir réussi un amerrissage d’urgence avant que l’appareil ne coule, submergé par de hautes vagues. L’épave devrait se trouver à environ 25 à 32 mètres de profondeur.

La première inhumation d’une victime du vol QZ8501 a eu lieu jeudi à Surabaya, deuxième ville d’Indonésie, d’où l’avion était parti. Un centre de crise y a été installé pour procéder à l’identification des victimes. Trois nouvelles victimes ont été identifiées vendredi, parmi lesquelles l’hôtesse de l’air Khairunisa Haidar Fauzi, qui avait publié sur Instagram une photo avec le message suivant pour son compagnon : « je t’aime depuis 38 000 pieds » (11 600 mètres d’altitude). A bord de l’Airbus de la compagnie malaisienne se trouvaient 155 Indonésiens, le copilote français, trois Sud-Coréens, un Britannique, un Malaisien et un Singapourien.

2014 aura été une année noire pour l’aviation civile malaisienne, avec la perte de deux avions de la compagnie nationale Malaysia Airlines (vol MH 370 et MH 17), à laquelle s’ajoute celui d’AirAsia.

AFP

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