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Affaire Vincent Lambert : les parents font appel de la relaxe du médecin


Les parents de Vincent Lambert n'entendent pas laisser la justice refermer ce dossier. (archives AFP)

La mère de Vincent Lambert, mort le 11 juillet suite à l’arrêt de ses traitements, a interjeté appel de la relaxe du docteur Sanchez, poursuivi pour « non assistance à personne en danger », ont annoncé lundi ses avocats.

Dans une décision rendue en première instance par le tribunal correctionnel de Reims, les juges avaient suivi les réquisitions du procureur et affirmé que le chef du service de soins palliatifs et de l’unité des cérébro-lésés du CHU de Reims avait « parfaitement respecté ses obligations légales ». Le tribunal avait estimé par ailleurs que l’action des parents de Vincent Lambert n’avait « d’autres motifs que de s’opposer à la loi Leonetti-Claeys » sur la fin de vie.

Viviane Lambert et ses avocats, Mes Jean Paillot et Jérôme Triomphe, contestent la décision d’arrêt des soins prises par le docteur Sanchez, alors que le Comité international de protection des droits des personnes handicapées de l’ONU, sollicité par les parents Lambert, avait demandé en mai 2019 de surseoir à l’arrêt des traitements dans l’attente d’un examen du dossier sur le fond. Si la France, par la voix de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, avait estimé n’être « pas tenue » de respecter cette demande, la cour d’appel de Paris avait ordonné la reprise des traitements. Mais quelques semaines plus tard, la Cour de cassation avait finalement jugé que la cour d’appel n’était pas compétente et avait cassé sa décision. Le 2 juillet, le docteur Vincent Sanchez avait engagé un nouvel arrêt des traitements. Vincent Lambert était décédé quelques jours plus tard.

« Nous estimons que les mesures provisoires réclamées par l’ONU sont obligatoires et s’imposent à l’État français et au docteur Sanchez », a déclaré Me Jean Paillot. « La France a ratifié la Convention internationale des droits des personnes handicapées, ces mesures provisoires devaient s’appliquer ». « Je ne m’oppose pas par principe à la loi (Claeys-Leonetti), mais à l’application qui en est faite aux personnes handicapées », a-t-il ajouté.

LQ/AFP