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Accident ferroviaire : Athènes demande à Alstom d’accélérer l’achèvement des systèmes de sécurité


L'accident ferroviaire le soir du 28 févier, le plus grave survenu en Grèce, a surtout été attribué à "une erreur" du chef de la gare de Larissa, la ville la plus proche des lieux de la collision. (Photo AFP)

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a demandé au constructeur ferroviaire français Alstom, chargé de l’installation des systèmes de sécurité sur le réseau grec, d’achever les travaux « le plus tôt possible », a indiqué lundi le porte-parole du gouvernement.

Pres de deux semaines après la collision frontale entre deux trains qui a fait 57 morts, dont de nombreux jeunes, les trains sont toujours à l’arrêt, le gouvernement ayant promis la reprise éventuelle du trafic d’ici la fin du mois.

« Le Premier ministre a déjà communiqué avec le directeur général d’Alstom pour achever les travaux de télégestion le plus tôt possible », a indiqué Yiannis Oikonomou, porte-parole du gouvernement lors d’un point de presse.

Des contrats pour la modernisation des systèmes de télégestion des trains – qui permettent de gérer le trafic ferroviaire par informatique – ont été signés ces dernières années entre Alstom et l’OSE, l’organisme public responsable des infrastructures du réseau ferré.

« Omissions et indifférence »

L’accident ferroviaire le soir du 28 févier, le plus grave survenu en Grèce, a surtout été attribué à « une erreur » du chef de la gare de Larissa, la ville la plus proche des lieux de la collision. Il a été inculpé et placé en détention provisoire. Mais l’accident a aussi révélé les « pathologies chroniques dues à des omissions ou à de l’indifférence » de l’OSE, a reconnu Yiannis Oikonomou.

Experts, médias et syndicalistes de l’OSE accusent les gouvernements récents et surtout celui de Kyriakos Mitsotakis au pouvoir depuis presque quatre ans, d’avoir négligé la modernisation du réseau ferroviaire.

Parmi les raisons évoquées pour cet accident figurent les dysfonctionnements de l’Etat affaibli durant la crise financière. Des suppressions d’emploi et des coupes salariales ont touché le secteur public dans le cadre des mesures d’économie drastiques dictées par les créanciers de la Grèce.

Un réseau peu développé

Le réseau ferroviaire est historiquement peu développé en Grèce, ne comportant que 2 145 km de lignes ferroviaires dont seulement une ligne à double voie de 600 km reliant Athènes et Thessalonique (nord), sur laquelle l’accident meurtrier a eu lieu. La Grèce dispose d’un maillage dense de liaisons par autocar.

Quant au transport du fret, seul 0,5% du tonnage est assuré par le réseau ferroviaire à destination surtout de l’Europe centrale, et 80% est effectué par des poids lourds.