L’ancien combattant américain George Klein, qui affirmait avoir participé à l’assaut de la Pointe du Hoc le 6 juin 1944, n’a en réalité pas débarqué en Normandie, a révélé lundi l’association D-Day Overlord.
L’association, qui se consacre à la sauvegarde du patrimoine de la bataille de Normandie, avait organisé une collecte de fonds afin que George Klein, 96 ans, puisse assister en juin dernier aux commémorations du 73e anniversaire du débarquement. « Sa casquette de Ranger vissée sur la tête », il avait signé « des centaines d’autographes », « marquant tous ceux qu’il a rencontrés par son incroyable gentillesse », écrit Marc Laurenceau, président de D-Day Overlord, sur le site internet de l’association.
Blessé en Moselle
Ce n’est que quelques semaines plus tard, à la suite du travail de plusieurs historiens, que la vérité éclate : George Klein n’est pas celui qu’il prétend être. L’ancien lieutenant a raconté pendant plus de deux décennies avoir été l’un des officiers du « 2nd Ranger Battalion » qui a combattu les Allemands pendant trois jours à la Pointe du Hoc en juin 1944. Or, George Klein ne se trouvait pas en Normandie le « D-Day », mais en Irlande du Nord avec un régiment d’artillerie.
« Le prestige d’une unité comme les Rangers, ainsi que la frustration de ne pas avoir participé à une bataille majeure de la Seconde Guerre mondiale, ont probablement renforcé la tentation » du mensonge, juge Marc Laurenceau avec mansuétude, rappelant « la véritable contribution » de l’Américain à « la libération de l’Europe ». George Klein a notamment été grièvement blessé au combat en Moselle à l’automne 1944. Il a été décoré de la Légion d’honneur le 6 juin 2015.
Sur les 225 Rangers partis à l’assaut de la pointe du Hoc, 135 ont été tués ou blessés.
Le Quotidien/AFP