Voulant se changer les idées après une période de confinement, certains résidents ont décidé de partir en vacances à l’étranger. Moins bondées, les zones touristiques affichent un bon niveau de services.
Si beaucoup ont opté pour la voiture pour se rendre sur leur lieu de vacances cette année, d’autres ont choisi l’avion et une destination en bord de mer. «Actuellement, nos clients partent surtout sur des destinations en Europe. Notamment le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Grèce. La Tunisie est aussi ouverte, mais ça reste une demande très marginale», assure Berny Ley, directeur des Voyages Flammang.
Malgré l’incertitude liée à l’évolution de la crise sanitaire en Europe, les agences de voyages commencent à revoir des clients physiques. «Les clients sont de retour. Nous avons ouvert nos agences le 5 juin. C’était très timide au début, mais on sortait du confinement. Les premières semaines de juillet, l’activité a bien repris, puis il y a eu à nouveau un ralentissement du fait de l’apparition des zones rouge et orange en Europe», souligne le directeur du voyagiste aux 14 agences dans le pays.
Si les clients sont de retour, les agences de voyages ne sont pas tirées d’affaire pour autant et doivent encore traiter les dossiers en souffrance. «Revenons en arrière. Dès le début de la crise sanitaire, nous sommes restés en contact avec nos clients, nous avons traité les annulations, les remboursements, le rebooking et les rapatriements. Nous sommes encore en train de traiter ce type de dossier en plus d’accueillir nos clients», explique Fabian Ries, directeur adjoint des Voyages Flammang. «C’est peut-être reparti, mais ce ne sont pas les mêmes chiffres que l’année dernière à la même époque», précise Berny Ley en avançant «une baisse de 40 % de la clientèle».
Au niveau des finances, Berny Ley assure que la société tiendra le coup. «Nous avons demandé des aides et nous avons trouvé des solutions avec notre banque. Nous avons mis en place un prévisionnel à cinq ans intégrant de mauvaises prévisions. Ainsi, je préfère partir sur un base assez basse et voir une évolution positive au fil des mois plutôt que l’inverse.»
Plus d’espace pour le client
Actuellement, les clients réservent à court terme et surtout des voyages à forfait, donc vol et hôtel inclus. «Désormais, on vend surtout des voyages à forfait, principalement avec notre partenaire local LuxairTours qui a redémarré assez tôt et a mis en place très rapidement des mesures « fly and safe ». Ils ont adapté leurs services et c’est de la réservation sans risques dans la mesure où si la destination ferme à cause d’un risque sanitaire trop élevé, Luxair annule et propose une autre destination aux clients ou un report, le tout sans frais. Ou même un remboursement», explique Fabian Ries. «Pour ce qui est des vacances d’hiver, nous avons très peu de réservations», précise-t-il.
Malgré la situation actuelle, il y a des points positifs, notamment pour les clients. Avec une demande moindre et des hôtels limitant le nombre de clients, les zones touristiques affichent un autre visage, plus tranquille et sont moins surbondées. «Nous avons eu que des retours positifs de la part de nos clients. Le personnel sur place est aux petits soins pour les clients. Ils sont moins nombreux et bénéficient d’une attention particulière dans des hôtels au taux de remplissage réduit. Les clients se retrouvent sur des plages avec très peu de monde et donc beaucoup de place tout en bénéficiant d’un service de qualité. L’espace qu’ils ont est devenu un luxe», assure Berny Ley. Le tout pour le même prix. «Les tarifs n’ont pas augmenté, mais ils ne sont pas moins chers pour autant même si l’on a constaté certaines actions de la part des professionnels du secteur touristique», souligne le directeur luxembourgeois. Ce dernier s’est d’ailleurs dit étonné de la qualité des services mais également de l’application des règles sanitaires. «En Espagne, par exemple, je ne l’aurais pas cru il y a encore quelques mois de cela, mais les règles sanitaires sont très bien respectées. Au Portugal, les hôtels ont réduit de moitié leur taux de remplissage afin de n’avoir aucun problème avec la distanciation sociale», conclut-il..
Jeremy Zabatta
Le chiffre : 11%
Selon l’enquête Tourisme du Statec publiée cette semaine, 46 % des résidents ont annulé au moins un séjour de loisirs en raison de la crise du Covid-19. À la mi-juin, seulement 11 % des séjours réservés n’avaient pas encore été reportés ou indemnisés, que ce soit sous forme de remboursement ou de bon d’achat.
La bonne nouvelle pour les ménages, note le Statec, est que 65 % des annulations n’ont pas eu de conséquence financière pour eux. Pour 36 % des séjours, tous les frais engagés ont ainsi été remboursés et dans 29 % des cas, le séjour a été remplacé ou reporté.
À l’inverse, pour 14 % des séjours annulés, le remboursement n’a couvert qu’une partie des frais engagés, avec le reste à charge des résidents. Les compagnies d’assurances ont pris le relais dans seulement 2 % des cas.
Le chiffre : 11%
Selon l’enquête Tourisme du Statec publiée cette semaine, 46 % des résidents ont annulé au moins un séjour de loisirs en raison de la crise du Covid-19. À la mi-juin, seulement 11 % des séjours réservés n’avaient pas encore été reportés ou indemnisés, que ce soit sous forme de remboursement ou de bon d’achat.
La bonne nouvelle pour les ménages, note le Statec, est que 65 % des annulations n’ont pas eu de conséquence financière pour eux. Pour 36 % des séjours, tous les frais engagés ont ainsi été remboursés et dans 29 % des cas, le séjour a été remplacé ou reporté.
À l’inverse, pour 14 % des séjours annulés, le remboursement n’a couvert qu’une partie des frais engagés, avec le reste à charge des résidents. Les compagnies d’assurances ont pris le relais dans seulement 2 % des cas.