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Volontaire à la Croix-Rouge : le don d’aider les autres


Myriam Jacoby court partout, tout le temps ! (photo AP)

Myriam Jacoby a rejoint la Croix-Rouge luxembourgeoise en 2010. Une jeune femme qui met son énergie au service des plus vulnérables. Nous avons passé plusieurs jours avec elle, lors de notre périple en Moldavie. Portrait.

Sa vocation remonte à loin. Déjà à l’école, en 1992, lorsqu’elle a vu débarquer des enfants moldaves dont les familles fuyaient la guerre civile qui a abouti à la sécession de la Transnistrie. Plus tard, il y a eu «ce clip de U2 sur la famine en Afrique, qui montrait les activités de la Croix-Rouge. J’ai su que je voudrais un jour faire partie de cette organisation et pas une autre», se souvient Myriam Jacoby, aujourd’hui âgée de 41 ans.

Elle a épousé les sept principes fondateurs de la Croix-Rouge, articulés autour de la bienveillance, en 2010. Kinésithérapeute, elle partage son temps entre le cabinet médical, les bureaux de la Croix-Rouge à Bertrange et les missions opérationnelles. Ses collègues la surnomment «Speedy Gonzales». C’est vrai qu’elle court partout, tout le temps.

Poussée par ce désir viscéral d’aider les autres. Elle ne peut pas s’en empêcher. Qu’il s’agisse d’accélérer le passage des chauffeurs des camions luxembourgeois à la frontière moldave ou de guider des Ukrainiennes perdues à l’aéroport de Chișinău au moment de notre départ.

Trouver des solutions à tous les problèmes

Depuis 2012, elle supervise la coordination de l’aide internationale d’urgence pour l’Ukraine, la Moldavie et le Népal. Elle gère des projets de réhabilitation d’infrastructures de santé, de reconstruction de logements, de soutien aux sinistrés. «Ce qui me motive, c’est de rendre leur dignité aux gens qui ont tout perdu, et d’être là où on a besoin de moi.»

Et depuis la révolution de Maïdan en 2014, qui a entraîné la guerre dans le Donbass, elle s’occupe également de l’accueil des déplacés dans les oblasts de Kharkiv, Donetsk, Slaviansk. Et plus spécifiquement à Kramatorsk, ville devenue tristement célèbre le 8 avril quand une bombe a pulvérisé la gare bondée, tuant au moins 52 personnes.

C’est là qu’elle a rencontré Vladimir Petrov, originaire de Macédoine, qui a, lui aussi, rejoint la Croix-Rouge luxembourgeoise. Sacré personnage Vladimir, qui fêtera ses 60 ans ce samedi. Du genre à faire Luxembourg-Kramatorsk en voiture. Du genre à expliquer aux diplomates les priorités sur le front d’une guerre.

Trouver des solutions à tous les problèmes, remuer ciel et terre pour y parvenir, c’est cela l’esprit de la maison. «Un seul volontaire Croix-Rouge sur un terrain de crise peut réussir à mobiliser 30-40 personnes», s’enorgueillit Myriam. Elle sera sans doute gênée à la lecture de ces lignes, elle qui n’aime «pas se mettre en avant», préférant «être dans l’action».

Alexandra Parachini

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