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Vol en apesanteur : «Les meilleures 20 secondes de ma vie !»


Élodie Jacques se destine à devenir astronaute. (Photo : julien garroy)

Élodie Jacques, 14 ans, élève au lycée Ermesinde de Mersch, rêve de devenir astronaute. Elle a fait partie des chanceux finalistes qui ont pu effectuer le vol en apesanteur hier.

Comment s’est passé le vol ? Quel est ton ressenti après cette expérience extraordinaire ?

C’est très dur à décrire… Je n’ai jamais vécu quelque chose de pareil! Lorsque j’y pensais auparavant, j’imaginais que ça pouvait ressembler au fait d’être dans l’eau, mais ce n’est pas du tout comparable. Ça ne ressemble pas non plus aux manèges à sensation. On flotte, on ne touche rien, on ne sent absolument pas son poids. C’est une expérience unique! On n’est pas longtemps en apesanteur, 20 secondes environ par parabole, mais ce sont les meilleures 20 secondes de ma vie!

Tu n’as pas été malade?

Non, pas trop. J’ai juste ressenti une légère sensation de nausée, mais c’était supportable. D’autres enfants par contre ont été vraiment malades, c’est dommage pour eux…

Plus tard, je candidaterai pour devenir astronaute

Comment s’est passé le processus pour devenir «Astronaute d’un jour»?

J’avais vu une annonce sur les réseaux sociaux qui m’a tout de suite intéressée. Deux semaines plus tard, des membres de la Luxembourg Space Agency (LSA) sont venus dans notre école faire une présentation au cours de laquelle ils ont abordé ce projet. Du coup, j’ai eu encore plus envie de m’inscrire. J’ai envoyé un CV et une vidéo de présentation. Ensuite, il y a eu des tests logiques. J’ai eu très peur d’être recalée, ce n’était pas simple. Mais je suis passée, j’étais tellement contente!

Puis, c’était au tour du test sportif : course à pied, sauts… J’ai vraiment aimé cette partie, car je suis sportive : je fais du volley, du crossfit et du cirque. Mais j’avais peur de ne pas être sélectionnée vu le nombre de candidats. Enfin, j’ai dû passer un entretien par vidéo conférence. J’étais stressée mais je pense qu’il faut seulement être soi-même.

Je veux devenir astronaute depuis que je suis toute petite, donc ça a joué un grand rôle, je l’ai beaucoup répété! On m’a aussi posé des questions concernant mes connaissances au sujet de la place du Luxembourg dans le domaine spatial. J’étais bien sûr préparée. J’ai donné mon maximum pour être prise.

Tu es désormais ambassadrice de l’espace. Que comptes-tu faire pour partager ta passion ?

Déjà, j’ai parlé de toute cette expérience à tout mon entourage. Et, dans le cadre de mes études, je dois tous les ans écrire un travail personnel – évidemment, chaque année, je parle de mes projets dans le domaine spatial. L’année scolaire passée, j’ai bien sûr parlé de ce projet. Ce n’était pas écrit dans un style exceptionnel, mais ça venait vraiment du cœur! Cette année, je voudrais plutôt faire un travail pratique : je compte envoyer un ballon sonde à 10 000 mètres de hauteur. J’inviterai tous les élèves de mon école et je vais rendre cette expérience interactive. Je pense qu’on ira aussi dans d’autres écoles avec certains élèves pour aller présenter notre projet. La LSA nous suggérera certainement aussi d’autres projets.

Que penses-tu du fait que le Luxembourg devienne désormais un leader dans le domaine spatial ?

J’ai découvert, il y a quelque temps, qu’on était un leader dans ce domaine. C’est phénoménal pour un pays de la taille du Luxembourg! Je suis tellement contente qu’on s’ouvre au spatial, domaine habituellement réservé aux grands pays seulement. Désormais, nous aussi on peut participer à cette aventure, il y a même des formations et plein de projets à l’université. C’est vraiment une bonne chose.

Tu veux devenir astronaute. Quelles études prévois-tu de suivre ?

J’hésite encore un peu… Je vais bientôt devoir choisir une spécialisation et je vais sûrement choisir maths-physique, parce que c’est ce qui m’intéresse le plus. Mais j’ignore si plus tard je ferai des études en physique ou en ingénierie. L’ingénierie m’intéresse mais je n’ai pas encore beaucoup de bases en la matière. C’est d’ailleurs pour cette raison que je veux mener le projet avec le ballon sonde. Plus tard, je candidaterai pour devenir astronaute.

Les sciences s’ouvrent de plus en plus aux filles, le ressens-tu en tant que lycéenne ?

Pendant longtemps, cela a été un tabou, seuls les hommes pouvaient accéder à toutes ces opportunités. Maintenant tout change et c’est une excellente chose qu’on ait les mêmes chances.

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