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Vers un plateau du Kirchberg « moins ennuyeux »


La rue Erasme, près de la Coque et la Chambre du commerce, va changer de visage pour devenir "plus humaine". (vue d'artiste ©bureau Gehl)

Le ministre des Travaux publics a dévoilé ce jeudi les lignes directrices pour revitaliser le plateau du Kirchberg. François Bausch mise sur un espace public plus vivant et mieux adapté à l’échelle humaine.

À moyen et long terme, le plateau du Kirchberg va accueillir 65 000 emplois et plus de 30 000 habitants. En dépit du défi que constitue cette évolution économique et démographique en termes de mobilité, les responsables du Fonds Kirchberg comptent développer en parallèle un quartier plus vivant, avec une meilleure utilisation de l’espace public, qualifié de « surdimensionné ».

Avec l’arrivée fin 2017 du tram, le boulevard Kennedy a déjà connu un réaménagement avec la mise en place d’espaces plus verts, d’un mobilier urbain plus adapté et d’une piste cyclable, qui selon le ministre de la Mobilité et des Travaux publics possède un « caractère modèle ». La Place de l’Europe autour de la Philharmonie a aussi déjà connu des réaménagements, même si elle reste encore assez « passive ».

La revitalisation plus globale du plateau de Kirchberg entre désormais dans une phase plus concrète. Le bureau d’études spécialisé Gehl, basé au Danemark, vient de dévoiler ses conclusions pour réaménager l’espace public entre le Pont rouge et les halls d’exposition de Luxexpo The Box. « Plein de formidables idées ont été développées. En fin de compte, l’objectif est toujours le même : rendre le Kirchberg moins ennuyeux », souligne le ministre François Bausch.

La rue Erasme va changer de visage

Afin de démontrer de manière plus concrète à quoi la revitalisation du plateau peut ressembler, le Fonds Kirchberg est appelé à réaliser à court terme deux projets. A savoir, le réaménagement de la rue Erasme, tronçon qui longe la Coque, la Chambre du commerce et le ministère de la Justice. « On est actuellement confronté à un énorme gâchis d’espace public », constate François Bausch.

Le bureau spécialisé propose que le trafic routier se limite à l’avenir à un seul couloir bidirectionnel au lieu de deux couleurs à deux voies. Le couloir délaissé pourrait ainsi servir à installer une piste cyclable, un passage pour piétons, de constituer un meilleur accès au parc central existant et même de procéder à la construction de logements (voir illustration). Un modèle semblable est envisagé pour la partie sud du boulevard Kennedy.

Une piscine en plein air pour la Coque ?

À plus long terme, l’objectif sera de rendre aussi plus plus attractives les autres zones du plateau. Une piscine en plein air près de la Coque, une scène en plein air à côté de la Philharmonie ou un réaménagement de la place devant le centre commercial Auchan, avec des commerces à ciel ouvert et l’installation de terrasses, sont envisagés.

Les nouveaux quartiers sur la partie nord du plateau, destinée à réaliser du logement à prix abordable, doivent aussi suivre la philosophie d’une meilleure mixité pour développer plus de vie dans les rues et sur les places du Kirchberg.

En termes de mobilité, le nombre de voitures circulant sur le plateau doit être réduit. L’accent sera mis sur les transports en commun (tram, bus), un réseau complet de pistes cyclables et un espace plus adapté pour les piétons.

« Il faut faire preuve de volonté et afficher beaucoup de conviction pour s’attaquer à la réalisation d’un tel projet d’envergure », conclut Andreas Rohl du bureau Gehl. Le ministre François Bausch possède cette volonté. D’autres doivent le suivre afin de rendre le Kirchberg plus vivant et donc « moins ennuyeux ».

David Marques

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