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Procès du policier qui avait agressé un collègue : un expert appelé à se prononcer


Depuis novembre 2016, le policier de 28 ans est suspendu. (Photo : archives lq/Fabienne Armborst)

Il faudra patienter pour connaître l’issue du procès du fonctionnaire qui avait asséné des coups de poing à un collègue dans une boîte de nuit au Limpertsberg fin 2016. Ce jeudi après-après-midi, la 13e chambre correctionnelle a en effet ordonné une expertise qui devra déterminer si les coups ont causé une « maladie paraissant incurable » ou une « incapacité de travail permanente ». En attendant ces résultats, aucune peine ne sera prononcée.

«La société a besoin d’un signe qui dit que ce qui s’est passé doit être sanctionné», avait estimé le procureur d’État adjoint David Lentz. Dans son réquisitoire, il avait soulevé l’extrême violence et la gratuité des coups portés cette nuit 12 au 13 novembre 2016 dans une discothèque, avenue de la Faïencerie au Limpertsberg. En l’espace de quelques secondes, le policier, âgé alors de 25 ans, avait roué de coups de poing celui qu’il venait de croiser en compagnie de son ex. Tous deux n’étaient pas en service, ils passaient la soirée entre amis.

Pour le parquet, une partie de prison ferme s’imposait. En raison de l’«agressivité» du policier et des «conséquences gravissimes de son acte». Les images vidéo ne laissaient planer aucun doute sur ces six à sept coups dans le visage. Il avait requis une amende et trois ans et demi de prison contre le policier, qui a passé deux mois en détention préventive.

Au final, la 13e chambre correctionnelle a décidé d’ordonner une expertise avant de se prononcer sur la peine. Si elle a d’ores et déjà retenu contre le prévenu de 28 ans l’infraction des « coups et blessures volontaires » – sans la circonstance aggravante de la préméditation -, un expert devra désormais se prononcer jusqu’au 15 janvier 2020. La question est de savoir si les coups ont causé une « maladie paraissant incurable » ou une « incapacité de travail permanente ».

Le jugement reporté

Trois ans après les faits, la victime, âgée aujourd’hui de 33 ans, avait expliqué souffrir d’une diplopie : «Avec mon œil droit, je vois double sur 60 à 80 cm. Et on m’a refait le canal lacrymonasal…»

Le policier, actuellement suspendu, était non seulement poursuivi pour coups et blessures volontaires, mais également pour harcèlement obsessionnel sur son ex. En attendant les résultats de l’expertise, le jugement est donc reporté (surseois à statuer).

Fabienne Armborst

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