Ventilateurs du Gousselerbierg : l’État ne paiera pas

Un défaut de construction a été mis en évidence dans le tunnel de la route du Nord, le Gousselerbierg : tous les ventilateurs présentaient des fissures. De fait, l’État luxembourgeois n’aura pas à débourser un centime pour les remplacer.

En effet, dans le tunnel de la route du Nord qui relie Lorentzweiler à Mersch, une quinzaine de rotors sont à changer. «Nous avons d’abord remarqué des fissures sur quelques ventilateurs et, par acquit de conscience, nous avons vérifié tous les autres. Il s’est avéré que tous étaient touchés par le même problème», explique le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch.

René Biwer, le directeur de l’administration des Ponts et Chaussées, précise l’origine du mal : «Ces fissures sont dues à un défaut dans l’alliage d’aluminium, c’est un problème de matériau. Pour ne pas retomber dans le même piège, les nouvelles pièces seront en inox qui est plus solide.»

Aujourd’hui, une demi-douzaine de ventilateurs ont déjà été remplacés. «Ils n’ont que neuf ans, précise René Biwer, c’est un état d’usure tout à fait anormal.» Puisque les fissures sont apparues à cause d’un défaut de construction, ce n’est pas l’État qui devra régler la facture : «Le fabricant prend tout en charge» a affirmé François Bausch. Cela lui coûtera cher puisque le Luxembourg n’est pas le seul pays impliqué dans l’affaire. Pas de chance pour l’entreprise fautive, en Suisse – le pays des tunnels – c’est la même chose. Sauf que là, ce sont 250 rotors de ventilateurs qui sont à remplacer !

Le problème, dans le tunnel du Gousselerbierg, c’est que cette malfaçon a un impact sur la circulation dans cet ouvrage, puisque les nouvelles pièces ne peuvent pas toutes être livrées rapidement. Une seule voie, limitée à 70 km/h, sera accessible jusqu’en janvier dans les deux sens. «Ensuite, même s’il restera encore quelques rotors à changer, nous pourrons rouvrir les deux voies», indique René Biwer.

Erwan Nonet