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Vélo : la LVI plaide pour l’exemple hollandais


La commune de Differdange va ouvrir une maison du vélo d'occasion, en octobre. En attendant, donnez vos bécanes en état de rouler ! (photo d'illustration : AFP).

La Lëtzebuerger Vëlo initiativ (LVI) estime qu’il faudrait prendre exemple sur le modèle hollandais de la «culture du vélo», pour que la pratique quotidienne soit enfin une réalité.

Chacun aura noté les efforts du gouvernement en matière de développement de piste cyclable : 27 kilomètres de pistes ont été réalisés depuis 2013, et plus de 200 kilomètres de projets sont déjà signés! D’autres projets très forts sont en cours de réflexion, comme la fameuse autoroute à vélo qui relierait Esch-sur-Alzette à la Capitale, ou la piste transfrontalière Aubange-Longwy-Rodange. Le ministre des transports François Bausch (Déi Gréng) a lâché les énergies sur ce sujet, clairement.

Mais lors d’une récente séance de film/débat, la Lëtzebuerger Vëlo initiativ a rappelé que les projets publics, s’ils sont essentiels, ne peuvent pas tout résoudre. Il y a aussi une question de «culture du vélo» à acquérir dans les mentalités. «Why we cycle?», le film projeté la semaine dernière devant une salle comble au Utopolis-Kirchberg, capte la source de cet amour du vélo chez un peuple bien connu pour son avant-gardisme : les Hollandais. «A travers une panoplie d’interviews, le film nous a montré que les raisons d’adhésion au vélo sont souvent subtiles et émotionnelles, explique un représentant de la LVI. Le vélo devient ainsi synonyme de liberté, de flexibilité, d’un contact plus intime avec son environnement, sa ville et enfin, ses concitoyens.»

 

 

Bien sûr, on connait déjà le discours  sur les bienfaits du vélo, tant au niveau de la santé qu’au niveau du décongestionnement d’une ville. Et pourtant, ce discours ne fait pas encore basculer l’opinion publique, malgré une utilisation de plus en plus fréquente du deux-roues au Luxembourg, observée par exemple dans les réseaux Vël’OK du Sud ou Vel’Oh de la capitale.

«Mais le film Why we cycle va plus loin que ce discours, précise la LVI. Il suggère que l’impact sociétal du vélo est profond. Les réalisateurs estiment que le vélo encourage une cohabitation respectueuse de la population. En effet, à vélo,  on est contraint d’adopter un comportement particulièrement attentif aux autres. Le vélo devient ainsi moyen d’intégration et d’unification dans une société.»

Hubert Gamelon.