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Une alliance pour la nature et la biodiversité


De g. à  dr. : Patrick Thommes, animateur du Copil Uewersauer, Joëlle Welfring, ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable, et Philippe Lutty, président du Copil.

Le ministère de l’Environnement a signé une charte de collaboration avec le comité de pilotage Natura 2000 «Uewersauer».

Vendredi, la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, Joëlle Welfring, a signé une charte de collaboration avec le comité de pilotage Natura 2000 «Uewersauer». La cérémonie a eu lieu à Bavigne.

Les huit zones Natura 2000 qui forment ce territoire ont une biodiversité extraordinaire, précise le ministère de l’Environnement, caractérisée principalement par la Sûre et ses nombreux affluents, les prairies humides, les forêts alluviales, de nombreuses espèces emblématiques telles que le castor d’Europe, le cuivré de la bistorte, la cigogne noire ou des chauves-souris ainsi que par leur patrimoine naturel, historique et culturel.

Pour assurer une gestion durable de ces espaces multifonctionnels, avec le développement d’activités très diverses et hétéroclites telles que l’agriculture, la sylviculture, la production d’eau potable, le tourisme ou les activités récréatives et sportives, il est essentiel d’impliquer tous les acteurs principaux dans la gestion durable de ces sites.

L’objectif principal des comités de pilotage Natura 2000 (Copil) est ainsi de créer une plateforme régionale, dynamique et proactive, permettant une meilleure implication des acteurs locaux, communaux et régionaux, afin de favoriser le maintien de la biodiversité, tout en tenant compte des exigences écologiques, économiques, sociales, culturelles et régionales.

La création des Copil est une mise en œuvre concrète de la loi modifiée sur la protection de la nature du 18 juillet 2018. Il est ainsi prévu de créer huit comités de pilotage Natura 2000 au Luxembourg.

Zones Natura 2000 : 27 % du territoire

Avec la signature de la charte de collaboration du Comité de pilotage Natura 2000 «Uewersauer» à Bavigne, au bord du «Béiweneraarm» (une partie du lac de la Haute-Sûre), ce Copil devient ainsi le septième à être mis en place. Les six autres ont pour nom «Anciens Sites miniers», «Éislek», «Atert-Warkdall», «Mëllerdall», «Mamer-Äischdall-Gréngewald» et «Guttland Musel».

Rappelons que Natura 2000 est un réseau communautaire de zones de protection de la nature créé en vertu de la directive «Habitats» de 1992. Ce réseau inclut également des zones désignées en vertu de la directive «Oiseaux» et vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats les plus précieux et les plus menacés en Europe. Natura 2000 joue ainsi un rôle clé dans la protection de la biodiversité de l’Union européenne et le réseau Natura 2000 est même le plus grand réseau de zones protégées au monde.

Au Luxembourg, le réseau Natura 2000 recouvre actuellement 27 % de la surface du pays et s’étend sur 70 171 ha. Le réseau Natura 2000 comprend 48 zones «Habitats» (41 588 ha) et 18 zones «Oiseaux» (41 893 ha) qui se superposent à certains endroits.

Le Copil «Uewersauer» va suivre la mise en œuvre des mesures dans les sites Natura 2000 et va permettre une meilleure coordination des actions des acteurs locaux avec celles des administrations ainsi que la facilitation de la mise en œuvre des mesures contractuelles. L’avantage sera en effet d’avoir tous les acteurs régionaux et communaux concernés autour d’une table.

Le Comité de pilotage Natura 2000 «Uewersauer» sera présidé par Philippe Lutty, responsable de la Région Nord de l’administration de la Gestion de l’eau. Pour épauler le Copil dans ses missions, un animateur-gestionnaire spécifique, Patrick Thommes, est engagé au sein du Naturpark Uewersauer depuis mars 2020.

Le rôle de l’animateur-gestionnaire est, entre autres, d’être la personne de contact et l’intermédiaire régional pour tous les acteurs concernés ou intéressés par Natura 2000 (propriétaires, exploitants, communes, administrations, associations, ONG, grand public, etc.).

Un volet important de sa tâche sera la mise en œuvre et le suivi des mesures planifiées. Il veillera également à assurer l’information des différents acteurs sur les divers financements possibles et les assistera en la matière.

Le financement des mesures principales sera réalisé par le Fonds pour la protection de l’environnement, qui permet de financer des mesures des plans de gestion jusqu’à 100 %. Pour les mesures de renaturation des cours d’eau en zone Natura 2000, celles-ci sont finançables jusqu’à 100 % par le Fonds pour la gestion de l’eau.

Certaines solutions basées sur la nature permettant la prévention d’éléments liés à des règlements climatiques peuvent également être prises en charge par le Fonds climat.

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