Un habitant de la commune dénonce l’intensification des vols privés au-dessus de sa localité.
Il a quitté il y a cinq ans la capitale pour échapper au bruit et aux travaux incessants et pour espérer profiter d’un peu de villégiature en s’installant dans la campagne résidentielle.
Mais aujourd’hui, Maurice Bellomo commence à déchanter. Cet habitant de Schuttrange, une commune de quelques 4 100 âmes située non loin du Findel, dans un couloir aérien, a décidé d’alerter les autorités concernant la pollution sonore et environnementale engendrée par une intensification des vols privés au-dessus des habitations.
« Je ne remets pas en question les vols commerciaux », précise d’emblée Maurice Bellomo. « On ne s’en est jamais plaint, la décision avait été votée et c’est immuable. Par contre, les avions de tourisme ont largement augmenté depuis l’année dernière. Nous avons déjà à proximité l’autoroute et les camions, le train, alors les avions, non ! »
D’après Maurice Bellomo, ces petits avions, le plus souvent des biplaces, passent au-dessus des maisons de manière incessante, surtout le week-end, entre 16h et 21h, et à « très faible altitude ».
Pétition publique
« Il y en a un toutes les cinq minutes. Ils font un bruit de mobylette, mais en plus intense. Certains doivent visiblement attendre pour atterrir à l’aéroport privé qui est juste à côté de l’aéroport commercial, car ils font une boucle au-dessus de la commune. »
Mais les nuisances sonores ne sont que l’un des problèmes que ces vols engendrent pour les habitants de Schruttange. « C’est inquiétant de les voir voler si bas, et c’est indiscret. Si, par exemple, j’avais envie de me promener nu dans mon jardin, je ne le pourrais pas! Sans parler de la pollution. Or, il me semble que la ministre de l’Environnement voulait réduire ce type de pollution », ajoute Maurice Bellomo, qui a, à cet égard, écrit à la ministre Carole Dieschbourg ainsi qu’au ministre en charge des Transports, François Bausch, et au directeur de l’Aviation civile à Luxembourg, Pierre Jaeger.
Lors du Conseil des ministres européens de l’Environnement, en mars dernier, Carole Dieschbourg et le ministre des Finances, Pierre Gramegna, avaient en effet marqué leur soutien, «sur le principe», de l’introduction d’une taxation des transports aériens, sur le kérosène ou sur les billets d’avion, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Maurice Bellomo n’a encore reçu aucune réponse mais, il l’affirme, il n’en restera pas là. « Je ne baisserai pas les bras. J’ai lancé mercredi une pétition publique qui a été validée mais qui n’est pas encore publiée. Cette situation inacceptable a un impact psychologique sur notre qualité de vie et sur l’investissement immobilier. »
Tatiana Salvan
l intérêt général est a privilégier! on ne peut pas avoir une poignée de pilotes qui pour leur seul plaisir incommodent plusieurs centaines de riverains. l aéroport de luxembourg doit se concentrer sur le traffic commercial. et cette activité déménagée dans un aérodrome loin des zones urbaines
En tant qu habitant de Schuttrange, je confirme la nouveauté de cette nuisance. La charte de 2008 ( DAC / Aéroport / Riverains) sous l égide du ministère des transports ne semble plus respectée depuis le début de l été 2019. Vu la succession des avions tournant en rond au même endroit , la DAC / aéroport sont en cause. Dommage que ces dirigeants font l‘autruche