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Trop de déchets recyclables dans nos poubelles


Beaucoup de déchets plastique se retrouvent parmi les ordures ménagères. (illustration Tania Feller)

Le volume total des détritus jetés dans les poubelles noires des ménages a baissé de plus de 13% en cinq ans, mais une grande partie des déchets recyclables n’est pas jetée là où il le faudrait…

Le constat provient d’une analyse des déchets réalisée dans 16 communes du pays. Les résultats présentés mardi par la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, et par l’administration de l’Environnement, montrent que plus de 13% de déchets en moins ont été jetés dans les poubelles noires au cours des cinq dernières années. En effet, en 2013/2014, les résidents avaient jeté environ 223 kg de déchets par personne, contre quelque 194 kg en 2018/2019.

Concernant le type de déchets, plusieurs observations ont été faites par les services de l’administration de l’Environnement au sujet des matières dites «problématiques (médicaments, piles, batteries, peinture, laque, bonbonnes de gaz…)», des articles d’hygiène (mouchoirs imbibés, tampons…), des capsules de café ou encore des déchets biologiques.

Ainsi, le volume des déchets constitués de matières dites «problématiques», qui était déjà faible, a légèrement baissé (de 2 kg en 2013/2014 à 1,9 kg en 2018/2019), entre autres «parce que les médicaments et cosmétiques, par exemples, étaient déjà visés et que leur collecte séparée était déjà menée par SuperDrecksKëscht, des centres de recyclage, des collectes mobiles ou dans les pharmacies», a indiqué Stéphanie Goergen, de l’administration de l’Environnement.

Jusqu’à 63,5% des déchets évitables

Pour ce qui relève des articles hygiéniques, les autorités environnementales notent «une forte augmentation» des déchets (de 17 kg à 19 kg environ), notamment due aux couches-culottes qui, «de par leur poids et leur volume remplissent rapidement les poubelles».

En ce qui concerne les capsules de café, pas moins de 956 tonnes ont été décomptées (en 2018/2019), soit environ 54,5 millions de capsules, contre 40,8 millions en 2013/2014. En matière de restes biologiques, les quantités «restent importantes», selon Stéphanie Goergen.

En effet, malgré une baisse de 67,9 kg à 61,2 kg en cinq ans, ces déchets continuent à représenter jusqu’à 30% de l’intégralité des déchets. Concernant les matières en plastique (qui ne sont pas d’emblée recyclées), l’État note dans son analyse une baisse de plus de 7 kg sur les cinq dernières années. Il est à noter que le volume de plastique baissera d’ici à 2021 avec l’arrivée de la directive européenne qui interdit les plastiques à usage unique : assiettes, couverts, tiges pour ballons et cotons-tiges.

En outre, les États membres sont convenus de parvenir à un objectif de collecte de 90% des bouteilles en plastique d’ici à 2029, et les bouteilles en plastique devront avoir une teneur en matériaux recyclés d’au moins 25% d’ici à 2025 et d’au moins 30% d’ici à 2030.

Face à ces résultats, la conclusion de la ministre de l’Environnement a été sans appel : «Si toutes les communes imposaient obligatoirement des systèmes de recyclage et de triage des déchets aux syndicats concernés, jusqu’à 63,5% des déchets pourraient être évités.»

Claude Damiani

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