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Sud : le Vël’Ok change de braquet


Les vélos sont à la disposition du public 7 j/7 et 24 h/24. (photo Didier Sylvestre)

Le CIGL installe 17 nouvelles stations de Vél’Ok dans le bassin minier. À la rentrée, les communes de Kayl et Rumelange rejoignent le réseau. Le Vël’Ok mise de plus en plus sur les vélos électriques… ce qui a permis d’augmenter substantiellement le nombre d’usagers. Il semble bien que l’avenir soit électrique pour ce service gratuit.

C’est bientôt la rentrée et le centre d’initiative et de gestion local (CIGL) d’Esch-sur-Alzette a du pain sur la planche! En effet, c’est lui qui gère le réseau de Vël’Ok dans le bassin minier et, comme à chaque fois à cette période, il y a de nouvelles stations à installer. Mais les choses sont un peu plus compliquées que les années précédentes.

Depuis le mois de novembre dernier, ce réseau purement eschois s’est étendu aux communes limitrophes… voire même un peu plus loin! En effet, depuis l’hiver dernier, les communes de Schifflange, Sanem, Differdange, Dudelange et Bettembourg offrent ce service de location de vélos gratuit à leurs habitants. Pour cette rentrée, les communes de Kayl et de Rumelange rejoignent ce réseau.

À l’occasion de ce changement de braquet, le CIGL a misé sur les vélos électriques pour séduire le plus grand nombre. Aujourd’hui, seules les communes de Differdange et d’Esch-sur-Alzette possèdent encore dans leur parc de vélos des deux-roues mécaniques et d’autres à assistance électrique.

En cette veille de rentrée, les équipes du CIGL sont donc en plein travail pour étendre encore le réseau des stations de Vël’Ok. Promis, tout sera prêt pour le 15 septembre. « Nous installons 17 stations supplémentaires , explique le directeur du CIGL d’Esch-sur-Alzette, Carlos Breda. Trois à Esch-sur-Alzette, trois à Differdange, trois à Sanem, trois à Schifflange, deux à Dudelange, deux à Bettembourg, un à Rumelange et trois à Kayl. » Ces stations s’ajouteront aux 48 maillant déjà l’espace du bassin minier.

Le vélo électrique plébiscité

L’extension du réseau a été un très grand succès selon Carlos Breda. Ce sont notamment les vélos électriques qui ont, semble-t-il, séduit les nouveaux usagers de ces communes… mais aussi les anciens. « On constate une véritable chasse aux vélos électriques! , poursuit le directeur du CIGL. On a vu que certains jeunes Eschois, quand ils n’arrivent pas à trouver de vélos électriques à Esch, grimpent sur des vélos standard et pédalent jusqu’à Schifflange pour ensuite revenir au guidon d’un vélo électrique. »

Devant ce constat, difficile de ne pas s’adapter. Les vélos conventionnels sont donc peu à peu remplacés par des vélos équipés de leur petit moteur… Après, tout est une question de budget mis à la disposition du CIGL pour la rapidité de ce remplacement. Pour accompagner le nouveau développement du réseau de cette rentrée, le CIGL a commandé 99 nouveaux vélos… dont 75 électriques. Actuellement, 235 Vël’Ok sont mis à la disposition du public, dont 103 électriques.

Douze personnes en réinsertion, encadrées par deux responsables, s’occupent de la gestion du parc de vélos et des stations. Le CIGL a installé le service Vël’Ok au début de cette année dans un nouvel entrepôt situé rue Louis-Pasteur. C’est à cet endroit que sont réparés les deux-roues endommagés par une utilisation un peu «intense» des usagers.

Carlos Breda le concède, avec la hausse des abonnés (aujourd’hui 2 658, contre 1 881 en novembre dernier) et une hausse des utilisations (12 400 utilisations enregistrées au mois de juillet cette année), le nombre d’indélicats a mathématiquement augmenté.

Mais le directeur du CIGL ne veut pas jouer les pères Fouettard… jusqu’à une certaine limite quand même. « Certains dépassent de temps en temps le temps d’utilisation (NDLR : limité à deux heures) ou garde carrément le vélo , ajoute-t-il avec le sourire. On bloque alors leur abonnement, tout comme ceux qui roulent à trois sur les vélos, par exemple! On veut rester correct, on leur explique pourquoi on a bloqué leur abonnement quand ils viennent demander pourquoi leur carte ne marche plus. On leur donne une seconde chance… »

Mais les multirécidiviste ne respectant pas la charte d’utilisation signée lors de l’abonnement sont quant à eux sanctionnés et ne peuvent plus utiliser le service.

Devant le succès du Vël’Ok, d’autres communes seraient en embuscade pour intégrer le réseau. Lors de la semaine de la Mobilité organisée à la mi-septembre, ces élus pourront discrètement se renseigner sur les stands Vël’Ok installés dans les cités déjà membres. Et, pourquoi pas, franchir le pas.

Laurent Duraisin

www.velok.lu