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Stress, angoisses : qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?


Il faut savoir apprendre à lâcher prise, histoire de rendre son quotidien plus léger. (illustration Isabella Finzi)

Coach depuis sept ans au Luxembourg, Lilly Hoenck nous donne des clés pour parvenir à se libérer du stress et regarder la vie sous un angle plus positif.

Pas évident d’être positif, surtout quand on sait que cela va à l’encontre de notre nature profonde. Pourtant, être négatif nous empêche de profiter de la vie, voire d’être heureux. Le pire c’est que nous en avons conscience, puisque «être davantage positif» et «moins stressé», notamment au travail, figure parmi les bonnes résolutions de la nouvelle année les plus populaires. Encore faut-il pouvoir les mettre en application.

«C’est un travail mental qui doit être fait au quotidien», explique Lilly Hoenck, qui travaille comme coach, formatrice, consultante et médiatrice indépendante sous le nom de MindCare depuis 2012. Pour parvenir à aider les autres, elle a effectué de nombreuses formations en psychothérapie, hygiène mentale, hypnothérapie, coaching, etc. Être négatif vient aussi du stress subi «que l’on se crée soi-même ou qui peut être lié à son chef, à une surcharge de travail, à la mobilité… Pour les mamans qui travaillent à temps plein, c’est également beaucoup de pression», ajoute la médiatrice.

«On évalue une situation par nos sens, selon notre vécu, notre caractère, on décide si c’est quelque chose de négatif ou de positif et, assez souvent, on le juge plutôt négatif. Le danger, c’est que ce soit une spirale qui nous entraîne vers le bas et que l’on ne sache plus comment s’en sortir.» On ressent alors de la colère, de la frustration ou encore de la déception. Or, «les pensées négatives, donc les émotions négatives qu’elles génèrent, rendent malades».

Heureusement, nous avons la possibilité d’inverser la tendance : «Il faut vraiment travailler dessus, comme on fait du sport pour sa santé» et, comme «nous prenons soin de notre corps», il faut que nous prenions soin de notre esprit.

Pour Lilly Hoenck, être positif est un travail mental qui doit se faire quotidiennement. (photo Audrey Libiez)

Pour Lilly Hoenck, être positif est un travail mental qui doit se faire quotidiennement. (photo Audrey Libiez)

Savoir demander de l’aide

Pour commencer, nous pouvons tous facilement lire des livres sur la psychologie positive pour trouver des solutions et utiliser un guide pour évoluer dans notre démarche. La seule condition : ne pas avoir de blocage.

«Si l’on a un blocage, il est impossible de s’en sortir seul, il faut alors aller voir un psychologue, un psychothérapeute ou un coach de vie, prévient Lilly Hoenck. Dans notre société, demander de l’aide peut être perçu comme une faiblesse, alors que dans d’autres pays, avoir les moyens de se faire aider est perçu comme un privilège», comme par exemple dans les sociétés anglo-saxonnes. Le deuil, un échec que l’on ne parvient pas à surmonter ou encore un traumatisme peuvent être un fardeau trop lourd à porter dont on ne peut se décharger sans une intervention extérieure.

Le troisième outil que nous pouvons tous facilement utiliser, c’est remettre en cause ses croyances pour voir si elles tiennent la route. Il ne s’agit pas de religion mais plutôt d’idées reçues, fondatrices pour nous mais qui peuvent nous empêcher de voir les choses telles qu’elles sont réellement et nous empêcher d’être heureux, comme, par exemple, «je suis la bête noire de la famille», ou «l’argent est mauvais». Ces croyances peuvent alors nous mettre des bâtons dans les roues pour atteindre une certaine sérénité.

Pour la coach MindCare, la solution la plus efficace est la pratique régulière de la sophrologie, de la pleine conscience ou de la méditation : «Il est scientifiquement prouvé que sur un temps assez court, ces pratiques modifient notre cerveau et principalement la région qui contrôle nos émotions. Les angoisses et les craintes diminuent et cela nous pousse à voir les choses différemment.»

Accepter de lâcher prise

Un autre exercice qui permet d’aller mieux consiste à «se demander tous les soirs trois raisons pour lesquelles nous pouvons avoir de la gratitude. Au Luxembourg, nous nous plaignons, alors que nous vivons dans un pays stable économiquement et politiquement, nous avons peu de catastrophes naturelles. Nous sommes vraiment trop matérialistes ici. Le niveau de vie est très élevé et on n’arrive pas à avoir de la gratitude pour cela. Faire cet exercice permet d’apprécier les toutes petites choses de la vie, un rayon de soleil, quelqu’un qui nous a ouvert la porte, etc.»

Autre solution, chacun peut chercher en lui-même ce qu’il peut faire pour lâcher prise, par exemple ne plus être en colère contre la voisine. «La colère est l’une des émotions que l’on éprouve le plus. Souvent, elle apparaît lorsque nous n’arrivons pas à combler nos propres besoins et nous rendons alors les autres coupables de cela. Mais c’est nous-mêmes qui nous créons nos propres émotions. Si nous n’assumons pas leur responsabilité, alors nous nous sentons victimes de notre vie au lieu d’en être les acteurs. On subit.»

Enfin, Lilly Hoenck propose aussi de faire une liste avec tous les points négatifs de notre vie et de les opposer à une solution positive. Par exemple, «je suis incapable de surmonter ce problème, pourtant je me suis sorti d’une situation bien pire, ce qui veut dire que je suis capable de le résoudre». Par ce moyen, on réalise quelles sont nos propres ressources et cela nous valorise. Cela met aussi en évidence les outils que nous avons en nous.

Audrey Libiez

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